Les enseignants contractuels en contestation depuis des semaines ne semblent pas séduits par les mesures prises en leur faveur par la tutelle. Ils campent sur leur position et veulent être dispensés du concours national du 30 avril alors que les candidats à cet examen ont commencé à retirer depuis hier leurs convocations. La prorogation du délai de dépôt des dossiers, décidée par le ministère de l'Education nationale, l'ouverture de guichets au niveau des académies de wilaya et la prise en compte de leur ancienneté n'y ont rien fait. Ils exigent toujours leur intégration sans passer de concours. Après leur évacuation de Boudouaou, ils comptent organiser des rassemblements dimanche prochain devant les directions de l'éducation de l'ensemble des wilayas. Selon Bachir Saïdi, coordinateur national des enseignants contractuels, un rassemblement et un sit-in sont également prévus le lundi devant la direction de l'éducation de la wilaya de Boumerdès suivis d'une marche vers Alger. « Nous allons organiser une marche vers le siège du ministère de l'Education pour protester contre cette marginalisation », a annoncé Bachir Saïdi. Ce dernier explique que les protestataires laissent la porte ouverte à la médiation du gouvernement pour dénouer la crise. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) et le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), en solidarité avec les enseignants contractuels, prévoient des journées d'arrêt de travail. Pendant ce temps, le ministère de l'Education nationale a annoncé que les candidats au concours de recrutement des enseignants pourraient retirer leurs convocations sur le site Web de l'Office national des examens et concours (Onec).