Il s'agit, selon eux, d'une « atteinte grave à l'un des symboles nationaux », traduisant « des intentions malsaines que rien ne justifie ». Ammar Djilali, président de la commission parlementaire des affaires juridiques, administratives et des libertés, a dénoncé ce qu'il a appelé « une campagne hostile menée contre nos institutions constitutionnelles ». Ce qui remet en cause, selon lui, « les relations d'amitié des deux Etats ». « Les symboles de la souveraineté nationale, les institutions de la République, les héros de notre glorieuse révolution, la dignité du peuple sont des lignes rouges à ne pas franchir », a-t-il dit. Il rappellera les acquis réalisés « sous la direction du chef de l'Etat dont la récente révision constitutionnelle. » Mohamed Boukhars, président de la commission parlementaire des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification, a affirmé, pour sa part, son soutien indéfectible au président de la République ciblé par « des attaques insensées » par des journaux français. Il a dénoncé cet état de fait en appelant au respect de la souveraineté nationale ainsi qu'aux institutions constitutionnelles. Ramdane Taâzibt, député du Parti des Travailleurs, a dénoncé le geste du Premier ministre français. Selon ce député, « cette photo n'est pas du tout innocente ». Il a souligné, à ce titre, que de telles réactions n'ont jamais existé du temps où « la France obtenait de gros contrats en Algérie ». « A l'époque, même le chef de l'Etat français avait relevé la bonne santé du président de la République suite à une visite officielle effectuée en Algérie. Aujourd'hui la donne a changé », note Taazibt qui conclut à l'existence de « grandes manœuvres » visant notre pays. D'après lui, ces « complots étrangers » ont pour but d'imposer au pays en 2019 un chef d'Etat qui soit allié soit à l'Amérique, soit à la France. Ce qui est inacceptable, tranche-t-il. La députée Fethia Aoussiet s'est élevée également contre ces attaques menées contre l'un des symboles de l'Algérie. Trois projets de loi adoptés Le projet de loi modifiant et complétant la loi 04-04 relatif à la normalisation a été adopté, hier, à la majorité par la chambre basse lors d'une séance plénière. Une seule abstention celle des députés du FFS. Abdesselam Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines, a salué les députés pour avoir fait preuve d'objectivité en votant pour ce texte. Cette révision maintient tous les acquis, notamment ceux qui ont permis l'introduction de changements aux textes législatifs applicables à la normalisation et particulièrement à la terminologie usitée. Les changements proposés par ce texte devront asseoir les bases d'une pratique commerciale adaptée aux besoins du marché international. La commission parlementaire des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification a accepté un amendement partiel de forme émanant du député du PT, Ramdane Taâzibt. Il concerne l'article 4 qui aurait omis d'évoquer la notion de protection du produit national. Les députés ont adopté également, lors de la même séance, le projet de loi complétant l'ordonnance 66/156 portant code pénal ainsi que le projet concernant l'utilisation de l'empreinte génétique dans les procédures judiciaires et l'identification des personnes. La ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, qui a remplacé le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a souligné, à l'issue du vote, que ce projet devra renforcer l'arsenal juridique en matière de lutte antiterroriste. Au sujet du texte concernant l'empreinte génétique, la ministre a précisé qu'il intervient pour combler un vide juridique.