La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda-Imane Feraoun, a animé, hier, au terme de sa visite de travail à Tipasa, où elle a notamment présidé la cérémonie de lancement du nouveau produit Anwi d'Algérie Poste, une conférence de presse. Durant cette rencontre, la ministre a insisté sur les axes essentiels autour desquels s'articule la feuille de route de son secteur qui sous-tendent deux grands objectifs, à savoir accompagner les mutations et les évolutions technologiques qui s'opèrent dans le monde, tout en améliorant les prestations de services. Cette démarche est conditionnée, selon Imane-Houda Feraoun, par la qualité des services et des produits fournis par les entreprises relevant de son secteur. « La compétence est le critère prépondérant pour la promotion des employés » tranche-t-elle. A une question relative au devenir des contractuels, notamment à Algérie Poste, la ministre, tout en soulignant que leur titularisation est un droit légitime, a souligné que cela dépend de leur assiduité et de leur compétence. « Le monde change et l'Algérie aussi. Nombreux sont les acquis et les avancées qui ont été réalisés ces dernières années dans notre pays. Ce cap est irréversible et nous nous engageons à poursuivre les efforts afin de consolider cette dynamique qui tend vers l'ère d'une économie numérique », souligne-t-elle. En effet, être plus proche du citoyen, plaide la ministre, passe inéluctablement par l'introduction des nouvelles technologies de la communication et l'assurance de services fournis par les entreprises relevant de son secteur en les rapprochant du citoyen. C'est le cas entre autres des centres financiers de wilaya, dont un a été inauguré hier lors de sa visite. « Graduellement nous allons mettre en service des centres financiers au niveau de chaque wilaya. C'est un acquis pour le citoyen dans le sens où l'on s'achemine vers plus de décentralisation », dira-t-elle. Concernant le payement électronique, notamment via le mobile, la ministre a souligné qu'au préalable, il faut qu'il y ait un cadre juridique régissant l'opération, mais aussi une possibilité technique pour sécuriser le réseau et son inviolabilité. « Actuellement tous les services et départements impliqués dans cette démarche travaillent de concert. Une fois ces deux volets peaufinés, nous lancerons le payement via le mobile qui contribuera à l'acte de bancarisation et à la lutte contre l'informel », explique-t-elle. A une question relative aux rumeurs faisant état de la privatisation d'Algérie Télécom, la ministre a nié catégoriquement ces allégations. « Il n'a été jamais question de privatiser Algérie Télécom. C'est une option qui n'a jamais été soulevée. En revanche, son entrée en bourse n'est pas à écarter. Ce sont deux concepts différents », estime-t-elle. Toujours concernant cette entreprise, elle a estimé qu'elle doit s'adapter, notamment par sa restructuration et la révision de son organigramme, à même d'être au diapason des évolutions mondiales et pour qu'elle soit continuellement compétitive.