Photo : Slimene S.A. La commission nationale de promotion de l'emploi, installée le 19 août dernier, a tenu, hier, sa première réunion de travail en vertu des dispositions réglementaires régissant son fonctionnement. Cette instance aura visiblement du pain sur la planche, puisqu'elle devra plancher sur des mesures concrètes à soumettre au président de la République qui a donné un délai d'un mois lors du dernier conseil des ministres à tous les secteur d'activité en charge de la jeunesse, enjeu capital de toutes les nations, afin qu'ils proposent des solutions réalisables aux problèmes de cette catégorie. Cette commission, composée de 27 membres représentants divers départements, a été instituée, rappelle M. Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, en application du septième axe du plan d'action pour la promotion de l'emploi et de la lutte contre le chômage adopté par le gouvernement en 2008 et qui prévoit la mise en place d'organes de coordination en vue d'impliquer les secteurs dans la conception, la mise en œuvre et l'évaluation de la politique de l'emploi. La mission de cette commission s'avère très importante au regard de la conjoncture particulière que vit le pays caractérisée la mise en œuvre de programmes de grande ampleur en vue de répondre aux attentes sociales de la population notamment en matière d'emploi et particulièrement des jeunes. A ce propos, le président de la République a donné des instructions claires à l'occasion du conseil des ministres dernier pour la prise en charge « sans délai » des attentes des citoyens, notamment des jeunes en termes d'emploi. «UNE ECONOMIE DEVELOPPEE D'ABORD, DE L'EMPLOI APRÈS» Cette commission, explique le ministre, permettra au gouvernement d'appliquer efficacement et diligemment sa politique de l'emploi en lui donnant le contenu qui lui est assigné. Seulement, dira M. Louh, « c'est à travers une économie nationale productive et bien développée que sera vaincu le chômage. Une économie hors hydrocarbures d'abord, de l'emploi après », soutient-il en soulignant que d'importantes réalisations ont été enregistrées ces dernières années en matière de création d'emplois et de réduction du chômage. Les efforts en ce sens seront poursuivis et intensifiés au cours de la période 2010-2014 pour laquelle un objectif de création de 3.000.000 d'emplois dont 1,5 million dans le cadre des dispositions publics de promotion de l'emploi, fixé par le président de la République. Le ministre affirme, à ce titre, que le programme quinquennal 2010-2014 accorde un intérêt particulier aux secteurs pourvoyeurs d'emplois tels que l'habitat, les travaux publics, le transport et l'hydraulique qui ont bénéficié d'une enveloppe financière conséquente. M. Louh met l'accent dans ce sillage sur le secteur de l'industrie qui fera l'objet d'un programme de relance soutenu dont l'objectif est de porter à l'horizon 2014, la part de l'industrie dans la production intérieure brute à 10% contre moins de 6% actuellement. A cela s'ajoute le programme de création de 200.000 PME-PMI à l'horizon 2014 qui contribuera à la création d'emplois dans les secteurs de l'industrie et des services. S'agissant des programmes d'emploi des jeunes, 350 milliards de dinars sont prévus sur le programme quinquennal pour accompagner l'insertion professionnelle des diplômés de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle. En ce qui concerne les mesures destinées à faciliter l'intermédiation de l'emploi, le ministre indique que l'Anem a eu 181.835 demandeurs d'emploi qui ont été placés dans le secteur économique, soit plus de 90% de l'objectif arrêté pour l'année 2010 (200.000/an). En plus de 273.141 primo demandeurs dont 99.691 diplômés insérés dans le cadre du dispositif DAIP. Au total donc, l'année 2010, le réseau de l'Anem a placé 454.976 demandeurs d'emploi. A propos de l'appui au développement de l'entreprenariat, les projets financés sont passés de 28.836 en 2009 à 35.141 en 2010. Les emplois créés dans le cadre de ces dispositifs sont passés de 75.572 directs en 2009 à 75.937 en 2010. En somme, ladite commission constitue un outil d'analyse et d'expertise bénéfique à la prise de décisions.