Centré sur le thème « Casbah entre réalité et devenir », un programme riche et varié a été concocté par l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (OGEBC), en collaboration avec plusieurs institutions telles que la wilaya d'Alger, l'Agence nationale des secteurs sauvegardés, l'Agence nationale des secteurs sauvegardés, le Musée national des arts et traditions populaires... Cette entreprise louable à plus d'un titre intervient alors que la mise en œuvre du plan permanent de sauvegarde de La Casbah d'Alger, patronné par l'OGEBC, suit son cours non sans succès. Et ce, au grand bonheur des amoureux d'El Mahroussa classée en 1982 par l'Unesco comme patrimoine mondial de l'humanité. Ils apprécieront, durant six jours, les richesses inestimables du patrimoine matériel et immatériel de ce haut lieu historique construit, à la fin du XXe siècle, par l'émir de la dynastie ziride, Bologhine. Plusieurs expositions sur la Citadelle d'Alger entre autres, ou sur les biens artisanaux se dérouleront à travers plusieurs places, Hamiti, Dar Khdaoudj El Aâmia, Dar Essouf... Pour joindre l'utile à l'agréable, mais surtout pour découvrir les joyaux architecturaux (palais, mosquées, douerate, fontaines...) de la ville, des visites guidées seront également au programme. Cette première édition accorde également un intérêt particulier aux enfants à travers l'animation de plusieurs ateliers portant notamment sur la mise en valeur du patrimoine. Le patrimoine immatériel est, à son tour, au cœur de l'événement avec plusieurs ateliers d'initiation entre autres à la calligraphie, à l'art culinaire aux côtés de qaâda de Bouqalate assurées par une pléiade de femmes détentrices de ce précieux legs populaire. En clôture, une journée d'étude sur le « patrimoine et l'urbanisme » se tiendra au musée de l'enluminure en présence d'historiens, archéologues, architectes et autres universitaires versant dans le domaine. Réhabilitation du vieux bâti. En dépit d'une décrépitude avancée, La Casbah d'Alger demeure au centre des préoccupations des pouvoirs publics qui ne lésinent pas sur les moyens pour lui rendre, fut-ce une partie, de son lustre d'antan. L'OGEBC est, parmi tant d'autres institutions publiques, mobilisée pour préserver et mettre en valeur un pan entier de la culture identitaire de l'Algérie. Rappelons qu'un projet de réhabilitation de près de 200 douerate, est prévu pour mettre fin à la dégradation des habitations. Lors de la célébration de la journée de La Casbah, le 23 février dernier, le directeur de l'Office, Abdelwahab Zekagh, a indiqué que ce « plan d'attaque » touchera les 51 maisons évacuées par la wilaya d'Alger suite au séisme du 1er août 2015 ainsi que 103 autres maisons de la Haute Casbah toujours habitées mais classées « dangereuses ». Selon lui, ce plan des interventions de réhabilitation comprend 7 palais de l'époque ottomane en Basse Casbah dont Dar Essouf et Dar El Hamra, 9 maisons historiques, hauts lieux de la mémoire de la Bataille d'Alger lors de la guerre de Libération nationale, 4 hammams et 5 mosquées de la Haute Casbah. Selon l'OGEBC, la vielle citée compte 615 douerate ainsi que 1200 bâtisses coloniales à réhabiliter.