Le Front des forces socialistes(FFS) a organisé, hier, à Alger, une table ronde à l'occasion de la journée internationale des luttes des travailleurs et de la journée mondiale de la liberté de la presse. Pour le FFS, cette double célébration se veut un moment pour débattre de la place du travail, de la situation des travailleurs, de l'état de leur lutte et du rapport entre savoir et travail, dans le cadre d'une économie nationale en crise. C'est aussi l'occasion de revenir sur la liberté de la presse, l'éthique journalistique et la régulation des médias en Algérie. Dans son allocution prononcée à l'ouverture des débats, Youcef Aouchiche, premier secrétaire par intérim, a estimé que la « liberté d'expression n'est pas une revendication isolée des autres revendications démocratiques ». Il a indiqué que cette liberté est intimement liée à l'identité politique du parti. « Notre militantisme et notre combat pour la liberté d'expression est une question centrale pour la consécration de la démocratie en Algérie », a-t-il affirmé. Il a déclaré que le FFS plaide pour « une presse au service de la démocratie et du pays ». Aouchiche a, par ailleurs, indiqué que la lutte des travailleurs se tient dans un contexte économique difficile. Il a souligné que le FFS reste fidèle aux valeurs et principes du 1er Novembre 1954 et la plateforme du congrès de la Soummam. Il a fait savoir que le moment est venu pour tisser les liens entre le politique, le syndical et l'associatif. « C'est la seule jonction entre la société civile et la société politique capable de mobiliser les peuples autour d'un projet commun », a-t-il affirmé. Le FFS s'oppose à la politique d'austérité du gouvernement. Aouchiche a soutenu que les mesures mises en place par l'Etat pour affronter la crise économique et financière n'auront pas l'effet escompté. Raison pour laquelle, le FFS a réitéré son appel à un consensus national entre tous les acteurs politiques.