Le Front des forces socialistes a réitéré encore une fois son appel à l'union des forces démocratiques. C'était ce week-end à l'occasion de la tenue d'une session ordinaire du conseil national du parti au cours de laquelle la formation d'Aït Ahmed a explicité un peu plus son initiative politique remontant à septembre 2007, à l'occasion de son quatrième congrès, en cernant notamment ses contours. Ainsi, le FFS n'en appelle-t-il pas à notre élite qu'il met, par ailleurs, en demeure de s'impliquer. De quelle façon, selon quel diagnostic et avec qui ? Le premier secrétaire du parti, Karim Tabbou a, dans sa contribution politique qui a servi de base de débat à ses collègues du conseil national, exhorté cette catégorie éclaire de la société, «non compromise avec le régime», précisera-t-il, d'engager une réflexion à la fois profonde et sérieuse en vue de construire la tant rêvée alternative démocratique. Le peuple algérien est, selon lui, disponible à accompagner toute action ou autre acte pour peu que ceux-ci soient concrets. Tabbou incombera à cette élite la responsabilité d'explorer les modes d'organisation et d'action à même de permettre le regroupement des forces acquises au mot d'ordre du changement. Il ne s'agira pas d'additionner des sigles ou d'organiser un carnaval prétendument pluraliste de l'opposition, tonnera le premier secrétaire du FFS qui voit en la dureté de lutte à venir l'émergence, sans aucun doute, d'une toute nouvelle génération de cadres qui auront à animer et à conduire le combat sur plusieurs fronts : politique, économique, social et culturel. Un impératif de changement, palpable au sein de la société, et que la dernière élection présidentielle contrarie, selon le FFS, qui a, faut-il rappeler, rejeté et «activement boycotté». Il décèle en les résultats officiels ayant sanctionné ce scrutin, résultats dont il se dit «révolté par l'impudence et l'impudeur», une «volonté du pouvoir d'accentuer la normalisation et la répression». Célébration de la fête des travailleurs oblige, le FFS a tenu à exprimer sa solidarité avec tous les mouvements de revendication sociale et se dit toujours attaché au pluralisme et à la liberté syndicale. Le parti n'omettra pas de saluer la corporation journalistique qui célèbre demain la Journée mondiale de la liberté de la presse, rappelant que la démocratie se construit sur la liberté d'expression et la liberté de la presse. Par ailleurs, et dans le cadre de la campagne de restructuration du parti entamée depuis des mois, la journée d'hier a été marquée par la tenue de pas moins de trois congrès locaux ; il s'agit de ceux des sections de Aïn Legredj dans la wilaya de Sétif et Ouacif, Ouaguenoun et Agueni Gueghrane au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou