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« Exploiter la liberté d'expression pour informer, pas pour diffamer » Journée mondiale de la liberté de la presse - Le message de hamid Grine aux journalistes
ous jouissez d'une liberté d'expression totale.Exploitez-là pour informer, rapporter des informations vraies et non pour injurier ou diffamer », a-t-il recommandé dans son intervention au forum d'El Moudjahid. Une liberté, rappelle-t-il, consacrée dans la nouvelle Constitution. Le ministre a également rappelé aux journalistes qu'ils ne risquent pas d'emprisonnement dans le cas de diffamation. « Dans des pays voisins, un journaliste qui critique le gouvernement est aussitôt interpellé par la police. Chez nous, le journaliste peut dire tout ce qu'il veut, il peut même diffamer, sans risque pour sa liberté. On diffame des ministres chez nous, et personne n'est convoqué », souligne-t-il en faisant référence aux attaques dont il fait l'objet par certains organes de presse qu'il qualifie « d'outranciers ».Le ministre, à ce propos, cite trois journaux qui se seraient ligués contre lui. Il a fait observer que ce « trio » s'est constitué en lobby qui veut imposer sa loi à le République. « Il n'est pas au-dessus de l'Etat. Nous essayons d'amener ces journaux à la raison. La justice n'a pas encore tranché dans l'affaire El Khabar que déjà, je suis attaqué. Je ne suis pas un voleur », s'indigne-t-il en qualifiant les agissements de ces journaux de « honteux ». Dans ce contexte, il a assuré que, pour sa part, il n'a aucun problème avec les éditeurs mais que ces derniers n'ont pas la même conception de la presse que lui. « Il y a entre ces éditeurs et moi la constitution et le code de l'information qui sont les seuls juges. Pourquoi n'ai-je essuyé aucune attaque quand j'étais ailleurs, et que je leur fournissais de la publicité ? Maintenant qu'ils n'ont pas cette publicité du ministre que je suis, on me qualifie de ministre immoral. On nous refuse le droit de nous opposer alors que nous vivons en démocratie », signale-t-il en dénonçant certaines parties qui ont essayé de politiser le débat autour du rachat d'El Khabar. Affaire El Khabar : Grine nie avoir évoqué une résiliation de contrat ou la fermeture « Nous ne sommes pas animés par des considérations subjectives, mais par la passion de la loi. Qu'on politise le débat autour de cette affaire, est un fait. Mais sans pour autant verser dans l'injure et la diffamation », dit-il. Il a rappelé, toujours dans ce contexte, que le rôle de l'Etat est d'appliquer la loi. « C'est ce que nous faisons. En tant que représentant des pouvoirs publics, je m'oppose à la transaction d'El Khabar, dans le souci du respect de la loi. Je respecte le point de vue de la partie adverse, nous sommes en démocratie. Ce n'est pas une raison pour m'insulter ou me diffamer. Pour le reste, c'est une affaire de justice », explique-t-il. Il précisera qu'il a juste introduit une action d'opposition et qu'il n'a jamais appelé à la résiliation du contrat dans cette transaction ni à la fermeture du journal El Khabar. Il a fait remarquer dans ce registre que le ministère de la Communication n'a pas les prérogatives de fermer un journal. « Cela n'a jamais été notre intention. Mais si la justice décide la fermeture de ce journal, le ministère de la Communication n'a pas le droit de la contester », prévient-il. Concernant la professionnalisation de la presse nationale, le ministre a souligné que c'est une tâche que le président de la République lui a confiée et que les choses avancent bien. Interpellé, par ailleurs, sur les chaînes de télévision « pirates », Grine a indiqué que ce n'est pas au ministère de la Communication de mettre fin à leurs activités, que cela entre dans les prérogatives de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav). « Nous nous sommes montrés tolérants vis-à-vis de ces chaînes alors qu'elles ne sont pas accréditées. Mais une fois que l'Arav aura une nouvelle équipe, c'est elle qui tranchera le cas de ces chaînes ». Il précisera que l'Arav sera amenée également à enquêter sur l'origine des fonds utilisés dans la création et le financement de ces chaînes. Dans ce registre toujours, le ministre estime que les chaînes de télévision privées apportent une richesse et de l'oxygène. Il leur reproche, toutefois, l'excès et la transgression des « lignes rouges ». Pour lui, un journaliste professionnel, c'est celui qui rapporte une information vraie, qui ne verse pas dans le pessimisme et qui n'entretient pas une image négative du pays. « Mais comment le journaliste peut-il assumer ce rôle quand il travaille dans de mauvaises conditions ? Quand il n'est pas assuré et quand il est mal payé ? Pour moi, ces journalistes sont victimes d'esclavagisme », dit-il en assurant, cependant, que la situation de ces journalistes s'est améliorée ces derniers temps. Mais pas pour tous. « On ne peut pas exiger des journaux qu'ils consacrent 2% de leurs budgets à la formation alors qu'ils annoncent être déficitaires. Nous ne pouvons intervenir non plus quand le journaliste perçoit un salaire au dessous du SNMG », conclut-il.