A l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la presse, le ministre de la Communication, Hamid Grine, qui était l'invité du forum El Moudjahid a estimé que «cette année, la célébration de la Journée internationale de la presse coïncide avec la révision de la Constitution qui a consacré la liberté d'expression». L'avis du ministre concernant cette liberté est que «les journalistes sont exhortés à être à la hauteur de cette liberté d'expression qui ne veut pas dire la liberté de diffamer ou d'insulter». Il a plaidé, dans ce sens, que «le respect de l'éthique et de la déontologie du métier, sont des principes sur lesquels le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a insisté dans son message à l'occasion de la célébration de cette Journée internationale». Avec tous ces changements, «Les journalistes peuvent écrire n'importe quoi sans être soumis à la prison, ce qui est une très grande avancée», a-t-il dit, rejetant «tout rétrécissement dont parlent que certains médias». Le ministre a critiqué, dans ce cadre, des journaux « qui se sont formés en groupes de pression (...) et qui veulent bafouer les lois de la République», leur reprochant notamment, leur vision défaitiste des choses. Concernant le champ audiovisuel, M. Grine a déclaré que « l'Algérie est dans une ouverture totale et absolue», et cela, a-t-il relevé, du fait d'une sorte «de tolérance et de sagesse» de l'Etat. Mais cette situation devra «bientôt prendre fin», a-t-il fait savoir, précisant que seules les chaînes «dûment accréditées continueront d'exister». Il a expliqué, à cet égard, que parmi les 45 chaînes off-shore existantes, seulement cinq émettent de manière légale. Grine a indiqué, par ailleurs, qu'en attendant la réactivation de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, à travers l'installation de son président et de son bureau, «c'est le ministère de la Communication qui décide». Interrogé sur l'affaire dite «El-Khabar», Hamid Grine a répondu «en tant que ministre, je suis tenu à respecter les lois de la République, et c'est à la justice de décider». Il a indiqué en ce sens que : «Cette transaction n'est pas conforme à la loi, mais si la justice en décide autrement, je me plierai à sa décision». Par ailleurs, concernant la loi sur la publicité, qui est au niveau du Parlement, le ministre a précisé qu' «il s'agit d'une loi qui doit réguler et veiller au respect de l'éthique et de la déontologie», en évoquant notamment les agences de communication. «Sur les 4 000 qui existent, seule une cinquantaine est vraiment professionnelle», a-t-il affirmé. Sur un autre registre, M. Grine a estimé que «l'Autorité de régulation de la presse écrite n'a pas d'utilité et nous pensons à l'amender», a-t-il dit, rappelant que «en revanche le Conseil d'éthique et de déontologie est nécessaire».