Le FLN a affirmé, hier, par la voix de son secrétaire général, Amar Saâdani, qu'il ne tolérerait plus aucune atteinte ciblant l'institution présidentielle. A l'issue de la réunion du bureau politique, Saâdani a été catégorique. « Nous ne nous tairons plus devant ce genre d'attaques. Des parties tentent de minimiser la valeur de l'institution présidentielle par tous les moyens. A qui profite cela ? Aux parties internes ou externes ? Pourquoi veulent-ils l'affaiblir ? », s'est-il interrogé. Il rappelle que le peuple a plébiscité le président de la République et personne ne pourra le forcer à partir. « Le chef de l'Etat est fort de beaucoup de soutiens dont celui de Dieu, du peuple et du FLN », a-t-il affirmé. Et d'enchaîner que « des parties insignifiantes essayent de se donner de l'envergure sans tenir compte du verdict du peuple ou de l'histoire qui est là pour témoigner des efforts consentis par le chef de l'Etat pour le bien du pays ». Concernant la situation globale de l'Algérie, le SG du FLN a affirmé que « la campagne hostile la ciblant est une question sérieuse ». « Ceux qui pensent le contraire sont dans l'erreur », dira-t-il, en rappelant que l'appel du FLN pour la constitution d'un rempart interne s'inscrit dans cette optique. Selon lui, il ne faudrait pas qu'il y ait de divergences sur le devoir national et sur les grandes questions ayant trait à la stabilité du pays, surtout que « l'Algérie fait l'objet d'un complot qui s'inscrit dans le cadre de la partition du Maghreb arabe, sinon comment expliquer l'existence de Daech à nos frontières ». Saâdani a affirmé que le FLN est ouvert à toutes les formations politiques à condition que celles-ci « respectent les institutions de l'Etat ». Invité à réagir au sujet du conflit opposant le groupe parlementaire du FLN à Tahar Khaoua, ministre chargé des relations avec le Parlement, Saâdani a affirmé que c'est « un non-événement » Il s'agit d'une « affaire interne devant être traitée par les instances du parti », dira-t-il. « Le groupe parlementaire a un président. C'est à lui qu'il faudrait poser la question. Les décisions du parti sont prises en interne », affirme-t-il. Pour répondre à ceux qui avancent que l'ex-ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a des ambitions présidentielles, le SG du FLN a répliqué que le poste de président de la République n'est pas vacant. Le FLN a-t-il été invité au congrès extraordinaire du RND ? Saâdani a fait savoir qu'il n'a pas encore vu cette invitation. En guise de conclusion, il a annoncé que les membres du BP sont habilités à parler au nom du parti concernant toute décision prise par la direction. Le bureau politique envisage justement de faire des sorties sur le terrain prochainement. Une réunion des mouhafeds est prévue également samedi prochain. Sur un autre registre, il a annoncé qu'une rencontre aura lieu incessamment autour des nouveautés d'ordre législatif introduites par le chef de l'Etat au profit de la presse.