«Sellal restera à son poste» Le patron du FLN décrète la trêve avec Louisa Hanoune. Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a annoncé hier en marge de la réunion avec ses mouhafedhs qu' «un remaniement partiel du gouvernement aura lieu durant les prochains jours». Il a précisé toutefois que «Abdelmalek Sellal ne sera pas partant, mais gardera son poste à la tête du gouvernement». Certains observateurs parlent de la création d'un grand département dédié à l'économie. Interrogé sur ce sujet, le Premier ministre qui a répété que le changement du gouvernement relève des prérogatives du président de la République a évoqué trois hypothèses, sur un éventuel remaniement du gouvernement: «un remaniement total, un remaniement partiel ou le maintien de l'actuel gouvernement». Le maintien de l'actuel Premier ministre à son poste, ayant intégré le FLN lors de son Xe congrès, conforte Saâdani dans sa revendication phare de diriger le gouvernement. Commentant les déclarations faites avant-hier à la Chaîne 3 de la radio, du ministre des Relations avec le Parlement, Taher Khaoua, également membre dirigeant du parti, qui n'a pas hésité à le contredire, il s'est contenté d'indiquer que «ce dernier n'est pas porte-parole du gouvernement ni encore moins de la Présidence». Toutefois, des sources de la direction du parti, témoignent de la colère de Saâdani suscitée pas les propos de Taher Khaoua. Ce dernier a affirmé que «la désignation du chef de l'Exécutif est une prérogative absolue du président de la République et qualifie tous ceux qui prétendent le contraire d'auteurs de l'intox». Pour Khaoua, l'article 86 de la nouvelle Constitution, qui stipule que «le président de la République nomme le Premier ministre après consultation de la majorité parlementaire a été mal interprété par les auteurs de ces rumeurs». Il s'agit selon l'invité de la radio, d'une «spéculation politique animée par les ambitions étroites de certaines parties et personnes». Saâdani qui ne cesse d'affirmer que «l'opposition n'a pas un prolongement dans la rue ni un quelconque soutien populaire, a rajouté une couche: «L'opposition est faite d'alliances contre nature entre des partis, dont des programmes et l'idéologie sont diamétralement opposés comme le RCD et le MSP». «Leur stratégie consiste à rejeter systématiquement toutes les offres et les initiatives», indique-t-il. Saâdani est persuadé que «le FLN est plus démocratique que les partis d'opposition qui le qualifient de parti unique. Il dénonce même «l'ingratitude» des partis de l'opposition qui n'ont pas daigné le remercier pour service rendu, a savoir que c'est grâce à lui que «des dispositions relatives à la place et aux droits de l'opposition ont été introduites dans le texte de la révision de la Constitution». A propos du RND, il a réitéré que son parti ne fait confiance qu'au président de la République. Le FLN ne souhaite pas rééditer l'expérience de la coalition présidentielle car par le passé, il a dû assumer seul les conséquences de son échec, a-t-il ajouté pour dire que son refus de rejoindre le pôle proposé par Ahmed Ouyahia est une revendication émanant de la base. «Ceux qui veulent aller vers cette coalition sont ceux qui sont contre la séparation entre les pouvoirs», a-t-il soutenu. Par ailleurs, Amar Saâdani compte organiser une démonstration de force à travers un rassemblement qu'il tiendra dans les prochains jours et ce, pour réactiver son initiative. Saâdani a fait savoir qu'environ 35 formations politiques ont adhéré à son nouveau front. Le patron du vieux parti qui a concocté un agenda bien plein ces derniers jours, en donnant l'impression de lancer une campagne préélectorale avant l'heure, veut fermer la parenthèse des hostilités avec la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune. Il a été ferme dans son instruction de cessez-le-feu contre la responsable du Parti des travailleurs et ses partisans intimée aux membres de son bureau politique, ceux du comité central et les autres cadres du parti. Dans une instruction verbale il a instruit les dirigeants du parti de ne plus laisser libre cours à leur ingérence dans les affaires du PT. Mme Hanoune a clairement accusé Tliba et Hmar Nia responsable à l' Ugta et membre du comité central ainsi que Saâdani d'être derrière la cabale ciblant sa formation.