Le FLN est prêt à lancer la campagne électorale en faveur de Bouteflika. Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, est catégorique: il insiste et signe: «Bouteflika briguera un 4e mandat.» «Je suis sûr et certain que le président de la République présentera sa candidature pour le 4e mandat», a affirmé, hier, Saâdani en marge de la commémoration du 40e jour du décès de l'historien Abou El-Kassem Saâdallah tenu au siège du parti à Alger. Une rencontre où ont pris part les membres du bureau politique, quelques membres du comité central et des parlementaires du parti. Pour Saâdani qui semble conforté par le retour rapide à Alger du chef de l'Etat, l'option du 4e mandat est irréversible. «Le peuple est également convaincu que le chef de l'Etat répondra favorablement à ces innombrables appels. Les sollicitations émanent d'une grande et large partie de la population», dixit le patron du FLN en réponse aux questions des journalistes. Saâdani qui se base sur on ne sait quel sondage d'un institut réputé, estime que des pans plus larges de la société «sont très optimistes» que leurs voeux de voir Bouteflika rempiler pour un mandat supplémentaire soient «exaucés». Quand le chef de l'Etat compte se prononcer sur sa décision? En réponse à cette question de la presse nationale, Saâdani dira: «L'annonce officielle de la candidature de Bouteflika relève exclusivement du la décision de chef de l'Etat qui dispose d'un délai réglementaire de 44 jours pour se prononcer, soit, jusqu'au 2 mars prochain», indique-t-il. A propos des tractations menées par une partie des membres du comité central pro-Belkhadem, pour le destituer de son poste, il s'est contenté de dire que «Saâdani ne court pas derrière un quelconque poste ou strapontin». Mais, ajoutera-t-il: «Saâdani est l'homme qui a de la constance dans ses positions.» Plus précis, il souligne: «Je suis là pour le soutien de Bouteflika et je persiste dans ma position de fidélité en sa faveur qui ne changera pas et ne souffre d'aucune ambiguïté.» La vie politique de Saâdani n'est pas tributaire de l'échéance présidentielle d'avril prochain car indique-t-il «je reste toujours un militant du parti qui a soutenu et soutiendra indéfiniment le président de la République». Par ailleurs, approché, Mohamed Djemaï, membre influent de l'actuelle direction du parti, affirme que dans l'éventualité que Bouteflika décidera de soutenir la candidature du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, «le FLN s'alignera sur la position du chef de l'Etat». «La présidentielle en Algérie est une affaire qui engage toute les institutions de la République», dira un autre cadre du FLN. De ce fait, tout au plus, le vieux parti tentera de tirer son épingle du jeu de cette course pour la succession à l'investiture suprême», souligne-t-il. Il s'agit, notamment, indique-t-on «d'essayer d' avoir comme contrepartie, l'instauration d'un régime parlementaire permettant au parti majoritaire d'obtenir le poste de la chefferie du gouvernement». Quant à l'éventuel retour de Belkhadem, les proches de Saâdani sont plusieurs à faire savoir que sa dernière tentative de prendre le train en marche est vouée à l'échec. Une chose est sûre disent-ils «il est de tradition que ceux qui partent ne reviennent plus au FLN». La dernière tentative de Belkhadem qui s'est soumis à ses dépens à l'urne lors de la session du CC de fin janvier dernier, une option, toutefois, qui n'a aucune référence dans les textes du parti, «est vaine», s'accorde-t-on à dire. Enfin, Saâdani a fait savoir que le FLN est prêt à lancer la campagne électorale en faveur de Bouteflika.