L'Algérie a opté pour le développement des énergies renouvelables pour la fabrication de photovoltaïques. Le groupe Sonelgaz est partie prenante dans le programme adopté par le gouvernement. Le PDG du groupe, M. Noureddine Bouterfa, l'a déclaré hier sur les ondes de la Chaîne III. Il consiste en trois phases. La première porte sur les études et projets-pilotes d'ici à 2013. La deuxième phase allant de 2013 à 2015 consiste en la concrétisation sur le terrain, alors que la troisième porte sur le marché, les partenaires et les financements extérieurs. D'ici à 2013, 650 mégawatts seront produits, pour arriver à plus de 2500 mégawatts après 2015. « En 2030, nous aurons 12 000 mégawatts de renouvelable pour une capacité installée d'environ 35 000 mégawatts. Une enveloppe de 120 milliards de dollars a été consacrée à la production de 22.000 MGW, dont 12.000 destinés au marché national et 10.000 à l'exportation. Soit une enveloppe de 60 milliards de dollars. Ces projets pourraient créer à terme près de 200.000 emplois directs et indirects. Pour l'exportation, il y a un certain nombre de conditions à mettre en place. Il faut trouver le marché, les partenaires et les financements extérieurs », a souligné M. Bouterfa estimant qu'il n'est pas question de développer le marché de l'exportation à partir de ressources locales. En Algérie, le développement des énergies renouvelables n'a aucun avenir sans un développement technologique et industriel. « Le développement des énergies renouvelables est étroitement lié au développement des capacités nationales », a-t-il souligné. L'Algérie produit son électricité avec du gaz. Pour l'invité de la rédaction, les subventions implicites du citoyen en matière de gaz représentent un montant global de 8 milliards de dollars. « Il y a une frange de la population, de l'industrie, qui pourrait, à la faveur d'une différentiation de la tarification, pouvoir à terme rattraper l'effort que l'Etat s'apprête à mettre en œuvre », a indiqué M. Bouterfa. En 25 ans, il faut à peu près 300 milliards de mètres cubes de gaz pour produire 1000 MGW destinés au marché local. Cette quantité est l'équivalent de 80 à 100 milliards de dollars. Pour les énergies renouvelables, cela fait de 60 à 70 milliards de dollars. Le fait de pouvoir exporter permet de financer ce programme. C'est une vision à long terme. Selon, ce responsable, il est temps de tirer avantage du vent et du soleil. Le solaire permet de prendre la courbe des charges. Ce sont les schémas mis en place par ce programme. Pas moins de 2000 mégawatts seront produits à partir de l'énergie éolienne, 2800 mégawatts à partir du solaire photovoltaïque et 7200 mégawatts à partir du solaire thermique (stockage). Ce qui permettra de tirer l'avantage du vent et du soleil pour économiser l'énergie dans les sites isolés et des centrales thermiques qui seront injectées dans le réseau. Lesquelles sont conçues pour fonctionner durant les périodes de non-ensoleillement et les heures de pointe, a-t-il précisé. Cet axe fait partie du plan adopté par le gouvernement. Evoquant la révision du code des marchés publics et la dépénalisation de l'acte de gestion devant libérer les initiatives entreprises, l'invité de la rédaction a souligné que « trop de réglementation nuit à l'entreprise. Il ne faut pas brider les initiatives », a-t-il souligné. Il estime que la décision de durcir le code des marchés publics afin de lutter contre la corruption, découle d'une vision des autorités publiques. Cette démarche consiste à mieux contrôler dans une première étape pour mieux gérer l'ouverture.