Après le déblocage de l'octroi des licences d'importation de véhicules, les concessionnaires sont impatients d'en savoir plus sur la nouvelle donne. « Nous ne pouvons qu'être soulagés après avoir pris connaissance des détails sur les quotas qui nous sont réservés », a souligné Sofiane Benamrane, general manager à Iveco. Contacté hier par nos soins, il a indiqué que le fait de décider d'attribuer les licences d'importation constitue « un point positif », attendu par les professionnels. « Cela va au moins débloquer le marché, perturbé par le non-renouvellement des stocks de véhicules », a-t-il indiqué. Il précisera que la procédure d'importation est longue. « Nous devons d'abord passer par la domiciliation bancaire, importer les prototypes et assurer l'homologation. » L'essentiel, a-t-il ajouté, est que les concessionnaires commencent à voir plus clair. Selon lui, depuis l'annonce de l'institution des licences d'importation, de nombreux concessionnaires ont enregistré un manque à gagner important. « Non encore quantifiés mais substantiels », indiquera-t-il. A la question de savoir si les quotas accordés, à savoir 15.000 unités par concessionnaire annuellement, est suffisant, il a fait observer que ce chiffre est peut-être en deçà des attentes pour certaines marques de véhicules de tourisme mais énorme dans le cas des véhicules industriels. Benamrane a fait savoir que chaque opérateur a formulé sa demande de licence sur la base de la liste des véhicules appartenant à la marque qu'il représente. « Nous sommes liés par certains modèles et certaines quantités. Nous attendons l'attribution des licences pour en savoir plus, et je pense que nous n'avons pas d'autre choix que de nous soumettre à la liste établie par la commission chargée de l'attribution des licences », a-t-il dit. Les concessionnaires attendent de savoir si la quantité est détaillée par modèle ou par volume d'importation. Selon notre interlocuteur, l'activité est soumise désormais à de nouvelles conditions auxquelles les concessionnaires devront s'adapter aussi bien en termes de politique commerciale que de celle inhérente à l'importation. Il est également question d'investir localement, a-t-il indiqué, soulignant dans ce sens que le projet de montage de véhicules industriels Iveco, prévu à Bouira, est « en bonne voie ». « Nous procéderons bientôt aux travaux de terrassement. Nous attendons les autorisations administratives », a-t-il informé avant de préciser que l'usine, d'une capacité initiale de 1.000 à 1.500 unités/an, entrera en production avant la fin de l'année en cours. Pour sa part, Rosa Mansouri, chargée de la communication à la Sovac, a indiqué qu'elle ne pourra se prononcer que quand que le concessionnaire aura pris connaissance des détails de l'opération.