S'inscrivant dans le cadre de la commémoration du 71e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, le colloque est organisé par la Direction de la communication, de l'information et de l'orientation de l'état-major de l'ANP et abrité par le Cercle national de l'armée. Y ont pris part, outre le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, et celui de la Communication, Hamid Grine, des personnalités nationales et historiques ainsi que des cadres et élèves de l'ANP, aux côtés d'universitaires. La rencontre a été animée par des moudjahidine qui, à travers leurs interventions et témoignages, ont « mis en exergue les plus importants événements de la guerre de libération et sa stratégie pour repousser et contrecarrer les diverses manœuvres du colonisateur », précise la même source. En inaugurant le colloque, le général de corps d'armée a prononcé une allocution dans laquelle il a souligné « l'importance » que le commandement de l'ANP accorde à notre histoire. « Ce sont ces valeurs immuables de notre glorieuse guerre de libération libérant par le passé l'Algérie, que nous devons ancrer dans les esprits pour être le garant du présent et de l'avenir de notre pays. C'est une lourde et sensible responsabilité que les enfants de l'Algérie, générations après générations, doivent prendre avec ténacité, fidélité et dévouement », a-t-il relevé. « Fiers de cet éternel parcours révolutionnaire, il est à nous, au moment où l'Algérie commémore le 71e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, tout en dégageant une lecture des origines et des portées de cette pénible étape de son histoire nationale et en ressuscitant cette vengeance terrible qui a mis à nu le vrai visage du colonialisme français et sa profonde animosité contre le peuple algérien », a poursuivi Gaïd Salah. Il a estimé, à ce propos, que « ce colonialisme qui avait cru que ses différentes méthodes de tueries, de génocides et d'extermination allaient empêcher les Algériens de revendiquer leur liberté et leur indépendance, de méditer profondément l'essence et les significations de cet événement-phare de notre glorieuse histoire nationale, de tirer les enseignements et de nous recueillir à la mémoire des âmes des victimes de ces crimes odieux du colonialisme, tout en étant reconnaissant vis-à-vis de cet esprit de patriotisme hors pair affiché par les Algériens, dans leur combat contre le colonialisme et le racisme, qui avait refusé toute forme de colonisation et revendiqué la liberté et l'indépendance ». « Il est à nous également de faire ressusciter avec fierté la capacité de notre peuple à rendre ces difficultés et ces épreuves contrairement aux attentes du colonisateur français, une véritable motivation pour faire naître une nouvelle étape en Algérie avec le 1er Novembre 1954. Une date-phare qui augurait de la naissance de la plus grande révolution populaire qu'ait connu le monde contemporain », a-t-il poursuivi. Le général de corps d'armée a mis, en outre, l'accent sur la glorieuse révolution de Novembre, qui « était et demeure source de fierté du peuple algérien, source de sa glorieuse histoire, et son refuge à travers lequel se hisse l'intérêt suprême de l'Algérie au-dessus de toute considération, et se renforcent les volontés dans l'objectif de poursuivre le parcours des fidèles, le chemin des chouhada ». Cette révolution considérée avec « estime et respect au sein de l'ANP digne héritière de l'Armée de libération nationale », a-t-il enchaîné, « et que nous puisons de ses nobles valeurs et œuvrons sans répit et sans cesse, sous le commandement et les orientations du moudjahid le président de la République, chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale, Abdelaziz Bouteflika, à inculquer les valeurs éternelles dans les esprits des personnels de nos forces armées, pour qu'ils soient à la hauteur d'une Algérie hissée aux premiers rangs des nations et des peuples ». Par ailleurs, Gaïd Salah a souligné qu'il a « toujours veillé à inculquer aux personnels de l'ANP, de toute catégorie et de tout niveau, notamment aux jeunes, que la glorieuse révolution de Novembre représente une grande réalisation, avec le témoignage des nations et des peuples libres, et avec autant de reconnaissance et de considération pour ceux qui l'ont menée, et d'autant de fierté d'appartenir à ce peuple qui les a mis au monde, elle représente une source pour suivre leur parcours, afin de préserver l'Algérie et de tenir le serment prêté aux chouhada ». Le colloque s'est achevé par la projection d'un film documentaire pour ensuite laisser place à des interventions animées par le moudjahid Abdelkader Laamoudi, membre du groupe historique des 22, par l'ancien chef de gouvernement, Redha Malek, et par le docteur Djamel Yahyaoui. Leurs interventions ont « mis en exergue les importantes victoires stratégiques de la glorieuse guerre de libération, ayant permis de vaincre le colonisateur et de le chasser de notre patrie », conclut le MDN.