Les mécaniciens de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) devraient reprendre le service demain après une grève qui aura duré plus d'une semaine. « Les négociations avancent, ce qui pourrait aboutir dès demain à un règlement du conflit et une réponse aux revendications des grévistes », a indiqué le directeur de la région ferroviaire d'Alger, Abdelmalek Hamzaoui, contacté par nos soins. La grève entamée le 5 mai dernier à Alger, Oran et Constantine a causé des pertes à la SNTF estimées à 80% du chiffre d'affaires quotidien de la société. Malgré le service minimum imposé par l'entreprise pour assurer le transport sur les lignes de la banlieue d'Alger, le trafic est resté paralysé, suscitant le mécontentement des usagers du tra obligés de recourir à d'autres moyens de transport. Les clandestins ont profité de la situation pour augmenter la tarification. Un citoyen a dû payer 2.200 DA à un clandestin pour une course de la gare Agha (Alger) à Boumerdès au premier jour du débrayage. Le trafic ferroviaire a repris mardi dernier sur les lignes de la banlieue Est (Alger-Thenia) et Ouest (Alger-El Afroun) après un arrêt total durant les journées de dimanche et lundi. Selon Hamzaoui, le trafic est assuré à hauteur de 25% pour la ligne Alger-Thenia (10 voyages sur 50) et 20% pour la ligne Alger-El Afroun (12 voyages sur 60). Il a ajouté que les grévistes maintiennent toujours leurs revendications portant sur des garanties immédiates pour la révision de leur situation professionnelle. Des revendications auxquelles la direction ne peut répondre d'autant plus qu'il y a 36 sections professionnelles pour l'ensemble des travailleurs de la société. Il a également estimé que cette révision ne pourra pas toucher une catégorie et en exclure une autre (les conducteurs), ajoutant que la société a chargé un bureau d'études de la question. Toutefois, le dialogue reste ouvert en vue de parvenir à une solution qui conviendrait à toutes les parties et assurer la reprise du trafic dans les plus brefs délais et éviter ainsi d'autres pertes. Selon la Fédération nationale des cheminots, les grévistes réclament l'augmentation de la prime de travail posté, l'indemnisation des heures travaillées durant les week-ends et les jours fériés, l'augmentation de la prime de travail de nuit et le reclassement.