Les usagers du train ont respiré un peu hier avec, cette fois, l'allégement de la grève des cheminots. Cependant, la grève se poursuit. Le trafic ferroviaire a partiellement repris hier sur les lignes de la banlieue Alger-Thénia et ouest Alger-El Affroun, après un arrêt total dimanche et lundi, suite au mouvement de grève des conducteurs de train, qui revendiquent l'amélioration de leurs conditions professionnelles. Selon des sources de la Fédération nationale des cheminots (FNC), les grévistes réclament une augmentation de la prime de travail posté, l'indemnisation des heures travaillées durant les week-ends et les jours fériés, l'augmentation de la prime de travail de nuit et le reclassement. En effet, le service minimum a été assuré hier au niveau des dessertes de banlieue à partir d'Alger, a précisé le directeur général adjoint de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), Aktouche Abdelouahab, dans une déclaration à l'APS. Une destination a été assurée vers Oran et une autre Oran-Alger en plus du trafic ferroviaire relatif au transport des produits pétrochimiques en direction de Bordj Bou Arréridj et M'sila. Des tentatives sont en cours pour multiplier les activités et les destinations en vue d'assurer l'approvisionnement de l'est du pays en ces produits énergétiques. La deuxième réunion, qui avait regroupé lundi le DG de la SNTF et des représentants de la FNC, avait été sanctionnée par un communiqué qui appelle les grévistes à regagner leurs postes de travail et reprendre le service. La justice a considéré, lundi soir, cette grève illégale. Concernant les pertes financières essuyées, le DG adjoint de la SNTF a indiqué qu'elles n'avaient pas encore été calculées, ajoutant que «la plus grosse perte demeure l'image de la société qui a été ternie auprès de ses clients». Ces mouvements de protestation menés de temps à autre ne représentent pas, selon lui, «la volonté de l'ensemble du personnel, estimé à plus de 12 000 employés qui veillent au développement et à la promotion des prestations». Le protocole d'accord SNTF-FNC englobe cinq points précédemment soumis dans une plateforme de revendications à la direction. La deuxième revendication relative aux points 2, 3, 4 et 5 de la plateforme de revendications des tractionnaires sera examinée lors des prochaines négociations de la convention collective entre la direction générale et la FNC. A été examinée également la revendication des mécaniciens contraints de ne plus conduire sur avis médical à la suite d'un heurt. Il sera procédé à la compensation de la prime de rendement kilométrique (PRK) par une indemnité de substitution. Ensuite, un projet de texte sera soumis à la tutelle aux fins de dépénaliser les mécaniciens lors des heurts occasionnés accidentellement.