Tout en précisant que le facteur humain est à l'origine de 90% des accidents routiers, le même responsable a signalé que le permis de conduire biométrique est aussi un permis à points, qui prévoit le retrait des points en fonction de la gravité de l'infraction commise par le conducteur. Sur un total de 24 points, les infractions ont été classées suivant 4 catégories donnant lieu au retrait de 1 à 6 points. Quant aux actes classés dans la catégorie des délits, il est prévu le retrait de 10 points à la fois. Deux autres points supplémentaires seront retirés en cas de non-paiement de l'amende forfaitaire liée aux contraventions, au bout de 30 jours. Néanmoins, l'automobiliste a la possibilité de récupérer ses points au cas où il n'aurait enregistré aucune infraction au cours de 3 à 4 ans depuis la dernière infraction relevée. « Si, toutefois, le solde de points est à zéro, le permis de conduire est alors retiré à l'automobiliste qui devra refaire sa formation en 6 mois lui permettant de postuler pour un nouveau permis de conduire », a averti Salhi. Il a rassuré, d'autre part, que les dispositifs techniques nécessaires au lancement du permis de conduire biométrique avaient déjà été mis en place par les services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Il est également question, selon le même responsable, de la création d'un conseil national chargé de la mise en place d'une politique de prévention routière, appuyé par une structure qui prendra en charge les aspects pratiques de lutte contre les accidents de la circulation. Aussi, un arrêté ministériel, relatif au brevet professionnel de conducteur de véhicules de transport de personnes et de marchandises, a été finalisé et sera signé, au plus tard, lundi prochain par le ministre des Transports. Le but est d'améliorer la qualité de la formation des conducteurs qui bénéficieront de formations liées à la réglementation du travail, la sécurité et la prévention des risques ainsi qu'à la réglementation des transports de personnes et de marchandises. Concernant les moniteurs, ceux détenant uniquement un certificat d'aptitude professionnelle et pédagogique (CAPP) doivent avoir une expérience de sept ans dans le domaine pour pouvoir continuer à exercer alors que ceux ayant un diplôme universitaire en plus du CAPP, l'expérience requise est de trois ans. Pour rappel, l'exercice 2015 a enregistré 35.000 accidents de la route ayant occasionné le décès de 4.610 personnes et des blessures à 55.994 autres. Ces accidents coûtent chaque année au pays un total de 100 milliards de dinars, selon une étude réalisée par l'université de Batna.