Des négociations à cet effet ont été entamées entre son département et celui des Finances afin de trouver une formule en ce sens. « Je ne pense pas que cette augmentation puisse atteindre les 20% », a-t-il affirmé en estimant que cette décision est tout à fait « logique » compte tenu des augmentations qu'ont connues la majorité des produits. « Le programme du président de la République ne peut être entravé en raison de contraintes financières. Cette augmentation ne concerne pas les souscripteurs de 2001 et 2002 », a-t-il indiqué avant d'expliquer que cette augmentation sera acquittée mensuellement par les souscripteurs qui devront bénéficier de mesures avantageuses dont la possibilité de payer cash la totalité du prix du logement et d'obtenir de suite l'acte de propriété. Tebboune a tenu à préciser, cependant, que cette augmentation n'est pas liée seulement aux prix des matériaux de construction. « On ne peut réaliser des logements à perte », explique-t-il. Concernant les ouvriers turcs qui n'ont pas perçu leurs salaires, Tebboune a expliqué que ce problème est dû à la mise en place des crédits en début d'année. Pour solutionner cette question, deux réunions de coordination ont été tenues entre le ministère des Finances et celui de l'Habitat et le directeur de cabinet du Premier ministre. Ces travailleurs ont perçu les premiers salaires il y a quatre jours, indique-t-il, en assurant que cela n'a pas affecté le déroulement des travaux au niveau des chantiers. Pour ce qui est du choix des sites, Tebboune a précisé que ni le ministère de l'Habitat ni l'AADL n'interviennent dans ces choix. Cette mission est le fait d'un logiciel. Et que l'opération se déroule en toute transparence. Pas de mesures avantageuses pour les journalistes Répondant à la question d'un membre du Conseil de la nation sur la cession des logements sociaux, le ministre a fait savoir qu'il a été décidé de régulariser la situation des occupants de logements qui ont bénéficié du désistement d'un proche bien que la loi n'autorise pas une telle démarche. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a mis en place à cet effet une cellule composée des représentants des ministères de l'Habitat, de l'Intérieur et des Finances. Laquelle a autorisé la régularisation des cas de désistement, par les bénéficiaires initiaux au profit d'un des membres de la famille. D'après lui, seules 156.000 unités sur un ensemble de 571.000 logements sociaux distribués avant janvier 2004 ont été cédées. Les résultats de l'enquête préliminaire font état de près 140.000 logements à travers le territoire national occupés par des personnes autres que les bénéficiaires initiaux, dira le ministre pour qui ce chiffre peut atteindre les 250.000. En dépit de mesures adoptées pour éliminer les entraves administratives, l'opération avance à un rythme lent, raison pour laquelle le gouvernement a entrepris de régulariser la situation des logements sociaux vendus ou loués contrairement à la loi. Qu'en est-il des journalistes ? Le ministre a souligné qu'il vaut mieux « qu'ils se confondent parmi les autres » au lieu de revendiquer des mesures avantageuses. « Ils auront tous les droits. Il y a actuellement près de 2.000 journalistes inscrits à l'AADL et ils seront servis comme tout le monde sans qu'on les montre du doigt », dira-t-il.