« Le droit au retour est un droit individuel sacré sur lequel personne ne saurait transiger (...) et qu'aucune organisation internationale ne saurait dénier », a précisé Aïssa lors d'une cérémonie de commémoration du 68e anniversaire de la Nakba, organisée par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et l'ambassade de l'Etat de Palestine à Alger. « Le peuple palestinien qui a consenti d'incommensurables sacrifices ne tolérera aucun marchandage concernant le droit au retour ni aucune de ses constantes nationales, notamment l'établissement de l'Etat palestinien avec El-Qods pour capitale », a affirmé l'ambassadeur. « La spoliation de la Palestine visait à saper la sécurité nationale et l'unité arabes », a-t-il affirmé, soulignant la nécessaire préservation de cette sécurité nationale pour relever les défis et concrétiser les aspirations de nos Etats et de nos peuples. Après avoir rappelé que la révolution palestinienne se poursuivait, le diplomate a estimé que les conditions étaient réunies pour « accentuer la lutte contre l'ennemi israélien et ses alliés dans les fora internationaux qui ont conféré à l'occupation sa pseudo légitimité ». Grâce à sa persévérance, la Palestine jouit aujourd'hui du statut d'Etat non-membre observateur de l'ONU et est en mesure de demander des comptes à l'ennemi, a-t-il ajouté. Il a affirmé à l'occasion que « le processus de dialogue en vue de régler les différends se poursuit à Ghaza, en Cisjordanie et dans d'autres lieux et sera sanctionné à la fin du mois par une rencontre entre le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le président du Bureau politique du Mouvement Hamas, Khaled Machaal, pour préserver l'intérêt de notre peuple, de notre cause et de notre nation, poursuivre la résistance et réaliser notre projet national ». « La direction palestinienne légitime affirme que son seul ennemi est l'Etat occupant et qu'elle ne permettra pas qu'il l'entraîne dans des conflits latéraux qu'il soient d'ordre international, régional, doctrinal ou religieux », a-t-il estimé, réitérant « l'attachement à ses droits à travers son projet politique, décidé à Alger en 1988 dont le droit au retour et la souveraineté de la décision palestinienne ». Il a rappelé la détermination du peuple palestinien à poursuivre sa lutte jusqu'à la libération de ses terres spoliées et l'établissement d'un Etat palestinien avec El-Qods pour capitale. Les Palestiniens commémorent le 15 mai de chaque année l'anniversaire de la Nakba, cette tragédie humaine qui a mené en 1948 à l'exil de 800.000 Palestiniens réfugiés dans différents pays. 40% des réfugiés palestiniens vivent dans des camps en Cisjordanie et à Ghaza, ainsi qu'en Syrie, au Liban, en Jordanie et dans d'autres pays. La commémoration de la Nakba par les Palestiniens a pour objectif de réaffirmer leur attachement au droit au retour dans leurs terres spoliées par l'occupation israélienne.