Pour le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, il n'y a aucune raison pour qu'une telle démarche n'aboutisse pas. D'autant que les échanges algéro-britanniques dans le domaine énergétique, le gaz naturel liquéfié en particulier, ont permis de construire, sur des décennies, une relation de confiance réciproque, mais surtout confirmer la place de l'Algérie en tant que partenaire sérieux et respectueux de ses engagements. Le ministre a déclaré que le président de la République accorde une priorité absolue à la question de diversification de l'économie nationale pour mettre fin à la dépendance aux hydrocarbures. Il a indiqué que c'est à partir de cette priorité que notre partenariat doit prendre son essence. Il a soutenu que le gouvernement algérien œuvre à renforcer l'attractivité de notre économie pour l'investissement étranger. Il a ajouté que l'Algérie, sous la direction d'Abdelaziz Bouteflika, a recouvré sa sécurité et sa stabilité interne et consolidé ses institutions. Pour lui, notre pays est revenu de loin en contribuant à la construction de ses équilibres économiques et financiers et s'est engagé résolument dans un processus d'accélération des réformes économiques. « Notre pays, avec des institution économiques et politiques stables et crédibles, est perçu comme un partenaire sérieux offrant des opportunités indéniables et des possibilités de développement d'affaires de haute qualité », a-t-il martelé. Il a ajouté que l'Algérie est aujourd'hui l'une des meilleures destinations d'investissements du sud de la Méditerranée et du monde arabe. « L'Algérie est revenue de loin et, désormais, elle est déterminée à aller loin », a-t-il lancé. « Un hub économique » Il a souligné que l'Algérie est en position de devenir un hub économique dans la région du Maghreb et de l'Afrique. A cet effet, il a fait savoir que le gouvernement souhaite le renforcement des liens économiques avec la Grande-Bretagne et appelle les entreprises britanniques à venir découvrir l'Algérie et construire des projets de partenariat solides et durables. Pour le ministre, il est nécessaire de faire émerger des champions industriels et technologiques algéro-britanniques. Il dira que ce partenariat bénéficiera de la dynamique engagée par le gouvernement en matière de relance de notre économie et d'amélioration du climat des affaires. Il a fait savoir que le gouvernement a engagé, parallèlement, d'importantes réformes pour relancer le développement industriel. La plus aboutie, selon lui, c'est celle du code des investissements, vue comme « un levier de repeuplement industriel ». Il a annoncé que le prochain code des investissements sera beaucoup plus fluide, simple et fortement incitatif, à l'image de ce qui ce fait de mieux dans le monde. Le ministre a annoncé qu'un programme de réalisation d'un parc industriel est engagé, qui offrira toutes les commodités pour accueillir le plus grand nombre de projets industriels. L'Algérie est résolue à sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Et créer les conditions d'une économie diversifiée et compétitive ouverte et en phase avec les évolutions structurelles de l'économie mondiale. Abdessalam Bouchouareb a indiqué que tous les secteurs sont ouverts au partenariat. « Pays stable et partenaire fiable » Pour sa part, l'envoyé spécial du Premier ministre britannique en Algérie, Lord Risby, a déclaré que le Premier ministre britannique, David Cameron, considère l'Algérie comme un pays stable et un partenaire fiable. De son côté, Greg Hands, secrétaire britannique en chef du Trésor, a affirmé que son pays ne voit pas en l'Algérie un marché, mais un endroit où on vient pour investir. Il a reconnu que par le passé, la Grande-Bretagne ne connaissait pas l'Algérie. « Aujourd'hui, les choses commencent à changer et nous voulons aboutir à un partenariat durable. Un bon travail doit se faire entre les deux pays », a-t-il estimé, annonçant la levée de la double imposition. Celle mesure sera effective à partir de janvier 2017 pour l'Algérie et juin 2017 pour la Grande-Bretagne. Il sera question, également, de mettre en place une chambre de commerce algéro-britannique et de réaliser une école internationale britannique en Algérie en 2018. Les mêmes propos ont été tenus par l'ambassadeur britannique à Alger, Andrew Noble, qui a soutenu que l'Algérie ne constitue pas seulement un marché pour la Grande-Bretagne. « Si vous vous approchez de l'Algérie juste pour y vendre, vous ne pourriez pas voir les énormes opportunités d'investissement qu'elle recèle », a-t-il assuré en direction des hommes d'affaires britanniques présents au forum.