Le développement des énergies renouvelables a été évoqué, hier, au forum d'affaires Algérie-Union européenne sur l'énergie, organisé à l'hôtel El Aurassi. Le commissaire européen chargé de l'action climatique et de l'énergie, Miguel Arias Canente, n'a pas manqué d'exprimer le plein soutien de l'UE à l'Algérie pour ses efforts relatifs au développement du segment des énergies propres et a fait part de la volonté des Européens de développer un partenariat stratégique avec notre pays dans ce domaine. Il a précisé que l'Europe a réussi à créer deux millions de postes d'emploi dans le domaine des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. Canente a encouragé l'Algérie à aller de l'avant dans ce domaine, tout en louant les efforts que le pays a déployés jusqu'ici. Le ministre de l'Energie, Salah Khebri, qui s'est exprimé lors d'une conférence de presse conjointe avec le commissaire européen, animée en marge de ce forum, a estimé que les énergies renouvelables sont devenues une nécessité. « Compte tenu du gisement solaire dont dispose notre pays, il ne serait pas normal qu'on n'exploite pas cette ressource », a-t-il martelé. Il a fait savoir que l'Algérie a mis en place un cadre légal qui permettra aux investisseurs d'appréhender et de déterminer le climat des affaires dans lequel ils vont exercer. Il a annoncé la production, à la fin de l'été, de 368 mW d'énergie solaire. Il a rappelé que le programme national adopté par le gouvernement prévoit une capacité de 22.000 mW à l'horizon 2030, ce qui présentera plus du quart de l'électricité produite à partir des énergies renouvelables. Le ministre a précisé que ce programme sera réalisé en partenariat par des opérateurs algériens et étrangers. Autrement dit, l'Etat n'investira pas dans ce segment. Sur la question des contrats d'approvisionnement gazier à long terme, le ministre a indiqué qu'il y a une différence fondamentale entre le gaz et le pétrole. Il a soutenu que le développement d'une chaîne gazière demande des investissements énormes qui nécessitent des financements conséquents. Il a ajouté que l'Algérie prend en compte les propositions des pays européens qui remettent en cause les contrats à long terme pour peu qu'il y ait des organismes qui financeront les projets dont la durée est encore plus longue sur des contrats à court terme. « Si des entreprises européennes veulent développer des chaînes gazières sur des contrats à court terme, nous sommes preneurs », a-t-il avancé. Cela dit, en matière d'exploitation, le ministre a souligné que notre pays a développé des capacités tout le long de la chaîne hydrocarbure pour assurer un approvisionnement sûr et continu de ses clients et maintenir son statut de fournisseur fiable, même dans les conditions les plus difficiles.