Le cinquième séminaire international sur les « investissements directs étrangers et l'avenir des zones franches industrielles d'exportation », organisé par la Faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion de l'Université de Boumerdès, avec le Laboratoire performance des entreprises algériennes, a ouvert ses travaux, hier, en présence d'experts étrangers venus de Jordanie, du Maroc, d'Oman et de France. Cette rencontre permettra, selon les organisateurs, aux participants, notamment algériens, de bénéficier de l'expérience de pays étrangers dans ce domaine. « Compte tenu de la baisse des prix du pétrole, il devient impératif de rechercher des alternatives et permettant la transition à une économie productive et diversifiée », a indiqué le docteur Hamid Chachoua, président du séminaire. Ce dernier a pour objectif « d'enrichir le débat sur le concept des zones franches et la nécessité de mettre en place ce mécanisme en Algérie. Celles-ci permettent la dynamisation de la production et de l'exportation, d'où l'intérêt du rapprochement de l'Université des opérateurs économiques ». Pour lui, l'Université doit participer à l'effort de développement par le biais de la recherche scientifique en trouvant des solutions concrètes aux problèmes, en apportant une valeur ajoutée pour la construction d'une économie productive et diversifiée. Quinze conventions de partenariat entre ledit laboratoire et des entreprises nationales vont être signées à cette occasion. De nombreux pays s'appuient sur l'investissement étranger direct afin de développer leurs économies locales par l'accroissement du niveau d'investissement industriel et la participation aux chaînes des valeurs mondiales, en offrant un climat d'affaires propice et attractif par la création de zones franches industrielles d'exportation, qui sont considérées comme des zones économiques d'excellence, qui leur procurent une position concurrentielle mondiale due essentiellement à leurs infrastructures de base innovantes et un système de gestion efficace. Ces zones sont généralement implantées près des aéroports et des ports pour faciliter l'exportation. Le docteur Malek Serai, conseiller auprès de la présidence de la République, a énuméré les tentatives de création des zones franches en Algérie de 1990 à 2006, et les obstacles rencontrés en raison des situations politiques contradictoires, de l'insécurité et de la bureaucratie. En 2003, le code des investissements permettait de préparer ces zones franches mais en 2006, la loi 03-11 a abrogé tout ce qui a été fait. Pour Ali Bey Nasri, président de l'Association nationale des exportateurs, « le choc financier est d'une grande ampleur mais nous avons les capacités de répondre à cette crise si l'on prend les bonnes mesures ». Selon lui, l'Algérie a besoin de zones franches d'exportation, car « c'est un moyen d'augmenter les exportatio ».