La cérémonie a été présidée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui. Lors de son intervention, le ministre a souligné que cette édition se fixe comme objectif global d'échanger, à partir des différentes expériences entre les collectivités algériennes et françaises, des démarches pertinentes de développement territorial, de favoriser le partage d'expériences, d'identifier les pistes d'amélioration et d'ouvrir des perspectives de travail pour les cinq ans à venir. Bedoui a rappelé que depuis plus de 30 ans, les accords de coopération décentralisée entre les collectivités des deux pays se sont multipliés passant de 7 en 1989 à 13 en 1999. « Des débuts qui se limitaient à des échanges aux rapports symboliques de jumelage, la coopération décentralisée s'est progressivement intensifiée donnant lieu à des projets catalyseurs caractérisés par une approche de partenariat et d'intérêt partagé », a souligné le ministre. Selon Bedoui, aujourd'hui, plus de 50 conventions de coopération décentralisée et de jumelage sont conclues entre les collectivités territoriales algériennes et françaises, tous échelons institutionnels confondus, sur des thématiques variées, telles que la gestion urbaine, la protection de l'environnement, la gouvernance locale, les échanges culturels. « De nouvelles relations se tissent chaque année, faisant de cette coopération une relation à la fois ancrée dans l'histoire d'où la nécessité de rentabiliser davantage les relations de coopération et d'en tirer le maximum de profit et de réaliser des projets concrets de développement et d'améliorer le cadre de vie des populations », a affirmé Bedoui. Consolider la démocratie participative Le ministre de l'Intérieur estime que la coopération décentralisée se distingue par rapport aux coopérations bilatérales ou multilatérales par sa vocation territoriale induisant une plus grande proximité avec la population. Bedoui a tenu à rappeler que l'Algérie a engagé des réformes politiques profondes en vue de consolider la démocratie participative à travers la mise en place d'un cadre juridique qui consacre la participation effective du citoyen à la gestion des affaires du pays et contribue à la mobilisation de tous les acteurs de la société, notamment les jeunes en faveur du développement à tous les niveaux. « Ces assises constituent un rendez-vous privilégié d'information et d'échanges pour la création de nouveaux partenariats entre les élus algériens et leurs homologues français », a souligné Bedoui. Le ministre français de l'Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, Jean-Michel Baylet, a, de son côté, fait état du renforcement des liens entre les deux pays à travers ces assises. « Jamais la collaboration algéro-française n'a atteint un niveau aussi intense », s'est-il félicité. Il précisera que 14 collectivités françaises activent avec les collectivités algériennes dans le cadre de l'expertise technique, l'échange culturel, la promotion de la langue française et de la proximité. Ceci traduit, ajoutera-t-il, la volonté d'une coopération qui s'exprime au travers les canaux diplomatique, économique, politique, culturel et autres.