Le président du tribunal criminel près la cour de Tipasa a décidé du report de l'affaire de la petite Chaïma, initialement prévue hier, au 8 juin prochain, sur demande de l'accusé principal, le dénommé Hamza. Bien qu'un avocat lui ait été commis d'office, le prévenu, présent dans le box des accusés, a sollicité auprès du tribunal l'autorisation de se constituer, à ses propres frais, un autre avocat pour plaider sa cause, soutenant que depuis qu'il est en détention il n'a jamais reçu la visite d'un avocat. En réponse à cette demande, le président de l'audience a rappelé à l'accusé ses propos tenus le 9 mai dernier, lors de son audition en prison où il est détenu. « Vous avez soutenu ce jour-là que vous n'avez nullement besoin de la présence d'un avocat », lui rappelle le juge. Malgré son refus, il a été décidé de nommer, pour sa défense, un avocat d'office. Droit que garantit expressément la loi. Toutefois, l'audience d'hier a vu l'absence des parents de la petite Chaïma, dont le père est, selon les propos de l'avocat de la partie civile, dans l'incapacité de se présenter à cause de problèmes de santé. Pour rappel, l'affaire de Yousfi Chaïma, qui a indigné et ému tout le peuple algérien, remonte au 20 décembre 2012, lorsque l'accusé a kidnappé la fillette à proximité de sa demeure familiale, à Mahelma, dans la wilaya déléguée de Zéralda, avant de la violer puis de l'assassiner avec une effroyable froideur. Son corps sans vie a été retrouvé par la suite dans un cimetière.