«Y a qatel er-rouh win trouh», cette maxime que les Algériens ont tendance à ressasser pour dire qu'un assassin finira toujours par être condamné pour ses crimes, n'est pas du tout illusoire. Et pour cause, après une cavale de près d'une année, le tueur de la petite Chaïma Yousfi, cette fillette de huit ans de la localité de Mahelma (sud-ouest d'Alger), vient d'être arrêté par les services de la gendarmerie. L'assassin, M. A., est un repris de justine âgé d'une trentaine d'années ayant déjà été condamné pour trafic de drogue. Après l'enlèvement de la petite Chaïma, il n'hésitera pas à la violer puis à l'assassiner sauvagement et de sang-froid. Ce tueur a cru que son crime allait rester impuni pour toujours et qu'il lui suffisait tout juste de disparaître dans la nature. Or l'assassinat de la petite Chaïma disparue, rappelle-t-on, du domicile familial le 19 décembre 2012 avant que son corps sans vie ne soit retrouvé trois jours plus tard dans le cimetière de Sidi Abdallah, commune de Mahelma, a semé la consternation dans l'opinion publique. La Gendarmerie nationale, qui s'est saisie de cette affaire n'a ménagé aucun effort pour élucider ce crime crapuleux, et les efforts consentis par cette institution ont abouti à l'arrestation de M. A. dimanche en début de soirée. Ce dernier a été en effet interpellé au domicile de ses parents à la cité Ben Chalbi-Abdelkader, à Mahelma. A noter que le tueur a été identifié dès les premiers jours ayant suivi le crime crapuleux. Il n'a cessé depuis de fuir les services de sécurité, les éléments de la gendarmerie en particulier qui ont mené d'intenses recherches pour parvenir à son arrestation. C'est du moins ce que le colonel Abdelhamid Kerroud, chargé de la communication au sein de la Gendarmerie nationale, a tenu à expliquer hier à l'occasion d'un point de presse organisé à l'intérieur de la brigade de Zéralda à l'ouest d'Alger. L'intervenant fera comprendre en outre que le tueur de Chaïma avait fui Mahelma pour se «terrer» dans les wilayas de l'intérieur où il circulait avec deux fausses cartes d'identité. Ces deux documents administratifs avaient été subtilisés à deux citoyens, le premier résidant dans la localité de Aïn Benian, et le second à Zéralda, expliquera encore le colonel Kerroud. Ce dernier ne manquera pas, en outre, de rappeler que le tueur a été identifié grâce à l'examen d'ADN effectué au niveau de l'Institut de criminalistique et de criminologie de la gendarmerie (INCC). Le chargé de la communication de la Gendarmerie nationale a également fait état de la coopération entres les services de la gendarmerie des wilayas d'Alger, Aïn Defla, Tipasa et Boumerdès pour mettre fin à la cavale de l'assassin de la petite Chaïma.