Des moyens matériels et humains inhabituels ont été mobilisés pour assurer le bon déroulement des épreuves du baccalauréat qui ont débuté hier matin. Des systèmes de brouillage pour déjouer toute tentative de triche par téléphone ont été même installés dans les salles d'examen, en application des directives du ministère de l'Education nationale. Le coup d'envoi des épreuves a été donné dans la capitale par le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, depuis le lycée Mohamed-Issiakhem de Chéraga. La directrice de l'éducation d'Alger-Ouest, Sonia Kaïd, a fait savoir qu'ils sont à Alger 70.182 candidats à passer l'examen répartis sur 184 centres qui sont supervisés par 16.145 encadreurs. Du côté des candidats, aucune tentative de fraude n'a été signalée lors du premier jour des épreuves, du moins à Alger. Selon Djamil, un candidat d'Alger-Centre, les encadreurs du lycée Arroudj-Kheireddine Barberousse ont été très vigilants. Passant le bac pour la deuxième fois, il atteste que les élèves se sont vu retirer leurs smartphones. Une mesure préventive qui s'ajoute au brouillage des champs. « Quatre encadreurs nous ont surveillés au lieu de trois. Un enseignant faisait même les cent pas », fait savoir Ahmed, candidat série lettres. Concernant les épreuves, notre interlocuteur dira que le sujet d'arabe était abordable, même s'il était quelque peu long. Se concentrer sur le texte, ajoutera-t-il, est le meilleur moyen d'obtenir une bonne note. Des candidates avaient des avis partagés quant à la facilité du sujet. « J'ai eu du mal à me rendormir après le tremblement de terre, cela m'a quelque peu déstabilisée », témoigne Aya, une camarade de Djamil. L'épreuve de langue arabe exigeait, à ses yeux, une bonne concentration et une bonne imprégnation du contenu pour pouvoir répondre. Les candidats ont passé, dans l'après-midi, l'épreuve des sciences islamiques. Selon une parente d'élève, enseignante au lycée, les sujets étaient à la portée de tout le monde. Brouillons à la main, nombreux sont les candidats et candidates qui examinaient leurs réponses au sortir du centre d'examen. Des voix s'élèvent de temps à autre pour exprimer tantôt la joie d'avoir bien répondu, tantôt la déception d'être passé à côté.