Cette maladie grave par ses complications, notamment sur le cœur, les vaisseaux sanguins, les reins et les nerfs est de plus en plus fréquente. Près de 250 millions personnes sont atteintes de diabète dont 3 millions en Algérie, soit 10% de la population. Sa prise en charge repose sur des mesures hygiéno-diététiques (alimentation équilibrée et activité physique), ainsi que sur des traitements médicamenteux. L'insuline est l'une des hormones qui permettent la régulation du taux de sucre (glucose) dans le sang. Lorsque ce taux augmente (par exemple après un repas), le pancréas sécrète de l'insuline qui favorise le stockage du sucre dans les muscles et le foie. Sans cette hormone, le taux de sucre dans le sang serait trop élevé. Si le sucre constitue l'aliment majeur de nos cellules, une élévation permanente de son taux sanguin provoque des dégâts, notamment sur les vaisseaux sanguins. Les personnes atteintes de diabète de type 2 (également appelé «diabète non insulinodépendant» (DNID) ou «diabète gras») sécrètent de l'insuline, mais cette hormone agit avec moins d'efficacité sur l'organisme.En effet, pour des raisons mal connues, les cellules des muscles et du foie perdent leur sensibilité à l'insuline (elles deviennent «insulinorésistantes»). Le taux sanguin de sucre reste anormalement élevé après un repas, malgré l'augmentation de la sécrétion d'insuline par le pancréas. Petit à petit, le pancréas s'épuise à sécréter des quantités croissantes d'insuline et son taux sanguin devient anormalement faible, aggravant le diabète. Cette maladie survient surtout chez les personnes obèses et lorsque l'on prend de l'âge. Le diabète de type 2 représente 90 % des cas de diabète après 60 ans (les autres 10 % étant des cas de diabète de type 1 où le pancréas ne sécrète plus d'insuline). Les personnes qui souffrent de diabète de type 2 peuvent ne présenter aucun symptôme pendant des années. Cette maladie progressive et longtemps silencieuse est d'ailleurs souvent diagnostiquée à la faveur d'un contrôle de routine ou à la suite de complications. Au fur et à mesure que la maladie progresse, les symptômes finissent par apparaître : augmentation de la soif et de la faim; besoin fréquent d'uriner; fatigue; peau sèche sujette à des démangeaisons; coupures et blessures qui cicatrisent lentement; infections fréquentes des gencives, de la vessie, du vagin, de la vulve et du prépuce; insensibilité ou fourmillement des mains et des pieds; troubles de l'érection; vision floue. De plus, chez les personnes souffrant de diabète de type 2, il est fréquent qu'une prise de sang révèle un taux sanguin élevé de triglycérides et un taux de cholestérol HDL («bon» cholestérol) inférieur à la normale. Il est également fréquent d'observer une élévation anormale de la pression sanguine. En somme, c'est la première fois qu'une maladie non transmissible est reconnue comme une menace pour la santé mondiale aussi grave que les épidémies infectieuses telles que la malaria, la tuberculose ou le sida.