à Alger, l'un des acteurs de cette transformation est l'Etablissement arts et culture. Fodil Hamouche, responsable de la programmation et d'événements culturels, a, lors d'une rencontre avec la presse, hier, au centre culturel Mustapha-Kateb, évoqué les missions assignées à l'établissement et les grandes lignes du programme Spécial Ramadhan. Il a mis en exergue la volonté des autorités de donner une image joyeuse d'Alger et de rompre avec la morosité tant décriée. Offrir une chance aux jeunes La salle Ibn Khaldoun abritera des concerts de musique qui « satisferont tous les goûts », a expliqué Hamouche qui précise que « l'absence de grands noms de la chanson rai est due aux cachets faramineux qu'exigent ses vedettes et au souci de sécurité ». Dès le 9 juin, où se produira pour la première soirée Noureddine Dziri, d'autres grands artistes comme Akli Yahiatène, Nadia Benyoucef, Abdelkader Chaou, Lila Borsali ou Hamidou suivront à partir de 22h30. « Nous voulons préserver notre patrimoine et offrir une chance aux jeunes que nous voulons propulser et encourager. » Chemsou de Freeklane et Lamia Aït Amara, assistant à la conférence, sont deux exemples de cette démarche. La musique des jeunes sera d'ailleurs fortement présente avec le passage du groupe El Dey, Freeklane, de Lamia Aït Amara (la nouvelle voix de l'andalou) et Djaffar Aït Menguelet. L'autre espace qui sera très animé sera « Tahtahet El Fennanine », près de la Pêcherie, où les noms retenus sont essentiellement des jeunes dont certains venus de l'intérieur du pays. Pour le responsable de l'animation, « le programme touchera aussi, sous forme d'animation lyrique et ludique, les 57 communes notamment les nouvelles cités où des milliers de familles ont bénéficié de logements ». Il citera celles de Birtouta ou de Khraïssia. Il a, néanmoins, déploré que « certains responsables de grands quartiers ne répondent pas à nos demandes ». Par contre, a-t-il ajouté, « on cultive des préjugés sur des quartiers comme Heuraoua ou les Eucalyptus, où le programme est soutenu par les élus locaux et se déroule sans aucune anomalie ». Ce programme de proximité touchera ainsi la Casbah où Chaou, El Kobbi, Chercham et Tamache se produiront au centre culturel. Ne voulant pas se limiter à la musique, le programme prévoit aussi des soirées littéraires, comme cette nuit de la poésie prévue le 20 juin prochain. Lazhari Labter, Djelafaoui et d'autres poètes viendront déclamer leurs vers. Le responsable a, évoqué l'animation au niveau de trois plages retenues et les espaces dédiés à la peinture. Pour les premières, il s'agit de Kheloufi, de la plage familiale à Zéralda et de Déca-Plage, près de Aïn Taya. Au-delà de cette animation ponctuelle et exceptionnelle, l'établissement, un Epic qui se soucie aussi de rentabilité en essayant d'éliminer la gratuité, veut redonner à la culture toute sa place dans la cité. Visiblement, la volonté ne manque pas. Mais est-ce suffisant ?