Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a indiqué que le peuple sahraoui perdait avec la disparition de son président, Mohamed Abdelaziz, un vaillant militant qui « a fait de la paix un principe stratégique et un choix incontournable », se disant peiné que le défunt soit décédé avant que son pays n'ait recouvré sa liberté et son indépendance. « C'est un grand malheur qui vient de frapper le peuple sahraoui frère et tous les hommes épris de liberté et de paix dans le monde par la disparition du combattant et militant Mohamed Abdelaziz, secrétaire général du Front Polisario, président de la République arabe sahraouie démocratique », a écrit le président Bouteflika dans un message de condoléances au président du conseil national sahraoui, Khatri Eddouh, suite au décès du président sahraoui. Le président de la République s'est dit « d'autant plus peiné par la nouvelle de son décès que le défunt ait rendu l'âme avant de voir se concrétiser l'objectif pour lequel il a voué sa vie entière et avant que le soleil de la liberté ne se lève sur sa patrie, lui qui nourrissait de grands espoirs, en œuvrant dans ce sens, d'y retourner avec ses compagnons libres et souverains à travers la consécration véritable du plan de paix onusien sur la question du Sahara occidental ». Le chef de l'Etat a poursuivi : « Il me peine également que le peuple sahraoui perde un de ses vaillants et courageux combattants et un des braves fondateurs du Front Polisario, qui, dès le début de la révolution, a pris les armes pour libérer son pays pour devenir de sitôt le commandant militaire général du Front avant d'être désigné, quelque temps après, son secrétaire général et chef d'état-major du conseil de la révolution grâce à ses compétences sur le terrain et son savoir-faire en matière de gestion des affaires politiques ». Il a vécu en combattant, commandant ses courageux compagnons dans les arènes du combat légitime et partageant, dans la dignité, avec son peuple, les adversités de la vie sans jamais perdre l'espoir que, tôt ou tard, sa cause triomphera », rappelle le président Bouteflika, ajoutant que « constant et persévérant, le défunt qui était enclin à la paix n'avait de cesse d'appeler ses adversaires à entendre la voix de la raison pour éviter l'effusion du sang des frères ». « Il frappait à toutes les portes et montait à toutes les tribunes internationales négociant pour la dignité de son peuple et appelant la justice internationale à rétablir ses compatriotes dans leur droit à l'autodétermination pour qu'ils puissent joindre leurs efforts à ceux de leurs voisins, pour parachever l'édifice de l'Union maghrébine sur la base de la coopération et du respect mutuel », lit-on dans le message du président Bouteflika qui fait remarquer que « le défunt ne désespérait pas au fil des années et attendait que sonne l'heure de la victoire faisant de la paix un principe stratégique et un choix incontournable dans son combat ». « Il ne fléchissait point dans les situations difficiles. Convaincu qu'il était de la justesse de sa cause, il a pris les commandes avec ses compagnons dans un contexte de bouleversements sans jamais céder ni dévier de son chemin. Il tenait bon dans son cheminement vers la concrétisation de son but, mobilisant le soutien et la reconnaissance en faveur de sa cause avançant dans cette démarche d'un pas ferme et déterminé qui aura laissé son empreinte dans tous les continents et dans tous les foras internationaux notamment l'Union africaine », a soutenu le président de la République. « Alerte à tout ce qui concernait sa cause, il se saisissait de la moindre opportunité usant d'arguments et de moyens de persuasion en puisant sa force de dialogue dans sa sagesse jusqu'à ce que son corps exténué, céda à la maladie avant qu'il ne quitte notre monde », déplore le chef de l'Etat pour qui « le peuple sahraoui frère vient de perdre un de ses symboles et la communauté internationale et tous les opprimés de la terre, un messager des valeurs de liberté et de coexistence pacifique qui a favorisé l'adhésion des peuples du monde, des sociétés civiles et des militants des droits de l'homme à la cause légitime de son peuple ». « Le président Mohamed Abdelaziz a quitté la vie d'ici bas mais il restera vivant dans l'esprit, la mémoire et l'histoire du peuple et des militants sahraouis qui trouveront réconfort en le fait qu'il est mort en martyr pour la défense de sa patrie. Les martyrs sont voués à une vie éternelle, leur œuvre sera pérennisée par les efforts de leurs compagnons qui ont suivi et suivront leur voie et poursuivront leur combat jusqu'à la victoire », a écrit le président Bouteflika. « L'espoir du peuple algérien et de tous les peuples qui soutiennent la cause du peuple sahraoui est que la direction du Front Polisario trouve le meilleur moyen de poursuivre la lutte au sein de l'unité, cette unité dont le défunt Mohamed Abdelaziz a fait sa priorité majeure et qui a fait la gloire de la cause sahraouie à travers le monde », a ajouté le président Bouteflika. « Tout en partageant votre douleur pour cette perte incommensurable et tout en vous présentant ainsi qu'à sa famille, ses proches et ses compagnons d'armes mes condoléances les plus attristées en mon nom personnel et au nom du peuple et du gouvernement algériens qui viennent de perdre un grand ami, je prie Dieu Tout-Puissant d'accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et de l'accueillir en Son Vaste Paradis parmi les fidèles et les sincères et de vous prêter réconfort en cette pénible épreuve », a conclu le président Bouteflika.