Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a annoncé hier à Alger que « quelque 100.000 places pédagogiques seront réceptionnées lors de la prochaine rentrée universitaire pour porter la capacité globale du réseau national à près de 1.40.000 places pédagogiques », a-t-il précisé à l'ouverture de la conférence nationale des universités. « 55.000 nouveaux lits seront également livrés au secteur, portant les capacités des œuvres universitaires à plus de 700.000 lits », a ajouté Hadjar. Il a précisé que, dans l'objectif de renforcer les capacités d'encadrement pédagogique et scientifique, « le secteur prévoit plus de 5.400 nouveaux postes budgétaires au recrutement des nouveaux enseignants-chercheurs ». S'agissant du système d'orientation des nouveaux bacheliers, Hadjar a affirmé que ce secteur envisageait « d'amorcer, à partir de cette année, la réforme du système d'orientation pédagogique », rappelant à ce propos que la fiche de vœux qui englobait initialement dix choix a été réduite à seulement six, afin de permettre une meilleure concentration de l'étudiant sur les filières et les spécialités qu'il désire réellement. Il a également rappelé qu'il « ambitionne dans ce domaine à instaurer un système d'orientation qui s'appuie sur des critères intangibles qui permettent au nouveau bachelier de connaître les phases préuniversitaires et les conditions d'accès aux différentes filières ». Hadjar a annoncé que le ministère a opté cette année pour « la version électronique, plus attractive, interactive et facilite la consultation et le téléchargement des sites web ». Les inscriptions définitives se feront à travers un système informatisé appelé « Progress », développé en collaboration avec l'Union européenne, a-t-il ajouté. Ce système englobe également toutes les opérations pédagogiques, administratives et financières de l'établissement universitaire, y compris les ressources humaines et les parcours professionnels des enseignants et des employés, a souligné le ministre. Le ministre a fait part, par ailleurs, de la détermination du gouvernement d'organiser et de réglementer le champ de la formation supérieure privée, et ce, avec la mise en place d'une commission interministérielle chargée de faire le diagnostic de la situation prévalant dans les entités qui activent sans agrément délivré par une instance habilitée et pour les inviter à se conformer aux dispositions du cahier des charges sous peine d'interdiction d'activité.