Le Premier ministre a annoncé, hier que certaines épreuves du baccalauréat, notamment pour la filière des sciences naturelles, seront repassées « dans les prochains jours ». « La ministre de l'Education va annoncer demain (aujourd'hui, ndlr) des mesures concernant la fraude constatée au baccalauréat notamment dans la filière sciences naturelles. Il sera question de repasser certaines épreuves dans les prochains jours », a indiqué Sellal lors de son intervention aux travaux de la tripartite. L'ouverture d'une enquête judiciaire est impérative, a-t-il soutenu, tout en estimant que la question « touche à la sécurité nationale ». « Tout le monde a constaté que l'année scolaire n'a pas connu de perturbations. Les candidats n'ont pas posé la question de la limitation du seuil des cours sur lesquels ils seront examinés et la famille de l'éducation a été à la hauteur dans la mesure où nous n'avons pas enregistré de grèves. Mais certains tentent de porter atteinte à la réforme du système éducatif que nous allons poursuivre, car l'Algérie a besoin d'aller vers la modernité », a ajouté Sellal. « La justice va frapper fort et sanctionnera tous ceux impliqués dans cette affaire », a souligné le Premier ministre. Sellal a annoncé d'autres mesures dont « la réforme » de l'Office national des examens et concours, pour combler les « lacunes constatées ». « Cette affaire de fraude ne sera pas sans conséquences, et je tiens à préciser que tout responsable impliqué dans des affaires touchant à la stabilité du pays sera sévèrement sanctionné », a-t-il averti. Tout en regrettant que la fraude ait touché plusieurs secteurs durant ces 30 dernières années, Sellal dira que « cette fois-ci, nous sommes en train de vivre un autre type de fraude qui concerne le savoir, la connaissance et l'éducation de nos enfants ». « C'est inadmissible », dit-il, affirmant que « le gouvernement va être très sévère étant donné que la fraude à ce niveau relève de l'effondrement des valeurs de la société, de l'atteinte au peuple et à la sécurité nationale ». « Comment peut-on faire confiance à un médecin qui a fraudé à l'examen du bac ? », s'est-il interrogé. « Cela veut dire qu'il n'y a plus d'avenir et nous sommes tenus de combattre ce phénomène », a-t-il ajouté.