Les épreuves du baccalauréat 2016 dont les sujets ont fait l'objet de fuites à travers les réseaux sociaux seront refaites, a confirmé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. M. Sellal, qui s'exprimait lors des travaux de la tripartite, a indiqué que les précisions sur ce sujet seront données lundi par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. La justice "sera intransigeante" envers toutes les personnes impliquées dans ces fuites, a assuré M. Sellal. Le Premier ministre a réitéré, dans ce contexte, la volonté du gouvernement de lutter contre le phénomène de la fraude dans le secteur de l'éducation, suites aux fuites des sujets du baccalauréat de 2016. "La fraude enregistrée dans le secteur de l'Education et du savoir est inacceptable et le gouvernement est décidé à combattre l'étendue de la fraude", a déclaré M. Sellal à l'ouverture des travaux de la 19ème tripartite. "Quand on touche à ce niveau du savoir, on a touché à la sécurité nationale", a regretté le Premier ministre, qui a appelé les citoyens à contribuer à la lutte contre ce genre de comportements, estimant qu'il n'y a "point d'avenir quand on bouscule les structures du savoir et de la connaissance". Il a ajouté à cet effet, que "l'enquête est en cours pour démasquer les auteurs de tels actes et la justice frappera fort contre tous ceux qui sont impliqués" dans les fuites enregistrées lors du baccalauréat 2016. M. Sellal a estimé dans ce sens, que "des mesures de réformes devraient être prises au niveau de l'Office national des examens et des concours (ONEC) si des imperfections venaient à être décelées". Par ailleurs, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a dénoncé, hier, "une politisation" du système national d'éducation, en réaction aux fuites des sujets du Baccalauréat session 2016 sur les réseaux sociaux. Réagissant à la demande de certains parlementaires qui réclament le départ de la ministre de l'Education nationale, M. Ouyahia a souhaité voir ces mêmes parlementaires demander "de revoir la législation pour imposer des mesures très sévères contre les fraudeurs". Concernant la décision du gouvernement de refaire certaines épreuves du Baccalauréat 2016, M. Ouyahia a indiqué que "c'est là une autre épreuve" qui attend le gouvernement. "Il faut gérer les conséquences de tout cela sur la préparation de la rentrée universitaire et voilà ce que nous coûte quelques caprices idéologiques", a-t-il conclu.