Ledit projet est scindé en trois phases. Il été décidé de mettre en place dans une première étape dix wilayas déléguées au niveau de huit wilayas du sud. Toutes les conditions matérielles et humaines pour garantir à cette opération une application rigoureuse ont été prises par le Gouvernement, souligne le ministre. Concernant la deuxième phase de ce découpage, Bedoui a précisé que des instructions ont été données par le Premier ministre afin de concrétiser, durant l'année en cours, cette deuxième étape devant concerner les wilayas des hauts plateaux. Les résultats de ce nouveau découpage administratif seront présentés en temps opportun au Conseil de gouvernement et au Conseil des ministres. « Le gouvernement est conscient des attentes des citoyens. Les services concernés ont été chargés de présenter des propositions compatibles avec les spécificités de développement de chaque région », dira Bedoui. En réponse à une question relative aux accidents de la circulation, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a reconnu que l'hécatombe routière constitue uns situation « extrêmement dangereuse » à laquelle il faut remédier efficacement et diligemment. Cette préoccupation est une « priorité » pour le gouvernement, dira-t-il, compte tenu des pertes humaines qu'elle engendre. Les accidents de la route font coûtent cent milliards de dinars par an à l'état Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a fait savoir que 4000 décès sont enregistrés annuellement sur nos routes, en plus des milliers des blessés. Sans parler des pertes financières que ces accidents engendrent, atteignant les 100 milliards de dinars. « J'ai rendu publique ces données chiffrées à maintes reprises. Il fallait les rappeler encore une fois, afin d'en tirer les leçons. Pour mieux cerner ce drame, il faudrait revenir sur les statistiques de la dernière décennie qui montrent que le facteur humain est derrière 95% des accidents de la circulation enregistrés durant cette période », déclare-t-il, en faisant savoir que les infractions au code la route sont responsables de 50% des 3.5199 accidents de la route enregistrés par en 2015. Pour y faire face, les pouvoirs publics ont mis en application de nouvelles dispositions, dans le cadre de la révision du code de la route. De « profondes réformes » ont été mises en application à cet effet, souligne le ministre faisant remarquer que les sanctions et les pénalités ont été revues à la hausse, notamment, celles ayant trait aux infractions de quatrième degré. En parallèle, il a été décidé d'introduire le permis à points. Ce procédé est susceptible aussi d'éradiquer le « clientélisme », puisque il est basé sur des spécificités numériques, comme il devra instaurer davantage de « rigueur » dans ce sens. A cela s'ajoute la nécessité d'améliorer l'état des routes et des véhicules et la révision des programmes de formation des auto-écoles, poursuit le ministre en rappelant qu'un conseil de la sécurité routière a été mis en place récemment afin de traiter au mieux ce phénomène ravageur. Bedoui a affirmé dans ce sillage que des expériences étrangères dans ce domaine ont été étudiées afin de les intégrer dans les nouvelles dispositions nationales et ce, dans le cadre des conventions internationales et des jumelages conclus à cet effet. Concernant la mise en place « excessif et anarchique » des ralentisseurs, appelés communément « les dos-d'âne », le ministre a rassuré qu'ils seront mis à niveau graduellement et dans les délais prescrits et ce, conformément au texte réglementaire du 27 février 2016.