Le dialogue bilatéral stratégique avance à grands pas. Par-delà le satisfecit des deux partenaires, le processus structure une démarche intégrant toutes les formes de coopération frappée d'exemplarité. Outre les volets politique et économique, la question sécuritaire prend une dimension particulière. Des opportunités de développement dans les secteurs éducatif et culturel sont également entreprises, comme le prouve l'ouverture d'une école américaine à Alger concrétisée dans le cadre de la deuxième session du dialogue stratégique qui a eu lieu à Alger en avril 2014. De la première édition tenue à Washington, en 2012, à la troisième du genre, ouverte hier à Alger sous la présidence du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, et, côté américain, par le coordonnateur au département d'Etat chargé de la lutte contre le terrorisme, Justin Siberell, le partenariat ambitionne de fonder une « coopération forte », préconisée par le sous-secrétaire d'Etat chargé des Affaires politiques, Thomas Shannon, en visite à Alger, en février 2016. Les signaux sont au vert en raison d'une approche commune des défis sécuritaires et d'une volonté de consolider les bases de la coopération multiforme. A Washington, lors du dialogue annuel organisé en avril dernier avec son homologue américain, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a estimé que « le partenariat algéro-américain est efficace ». L'épine dorsale véhicule la symbiose dans la lutte sécuritaire qui incite le secrétaire d'Etat, John Kerry, à dire qu'elle est la « pierre angulaire » de la relation stratégique. La démarche se légitime par la volonté commune d'œuvrer à « la mobilisation mondiale coordonnée face à la menace multiforme pour la paix et la sécurité internationale ». Il est unanimement admis que le combat pionnier contre le terrorisme, porteur d'une longue et riche expérience, et le rôle central dans le règlement des conflits régionaux constituent les gages de bonne volonté pleinement reconnue par Kerry, saluant l'engagement de l'Algérie pour « avoir accepté de partager les leçons de son propre combat contre les extrémistes violents » et sa contribution dans le Forum mondial contre le terrorisme. La leçon algérienne, plus vivace que jamais à la lumière des nouveaux défis de la déradicalisation et de la criminalité organisée sous toutes ses formes, et le capital inestimable d'un pays « exportateur de paix » donnent au dialogue stratégique les couleurs d'un partenariat indissociable des impératifs de la paix et de la stabilité dans la région.