L'instance chargée de la certification électronique, qui sera installée à Sidi Abdellah, devrait entrer en service avant la fin de l'année en cours. C'est ce qu'a déclaré, jeudi dernier, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Imane Houda Faraoun. Intervenant lors d'une séance plénière de l'APN consacrée aux questions orales, la ministre a reconnu que l'Algérie est en retard dans ce domaine et ne se positionne pas « au niveau souhaité ». Selon elle, avec l'installation de ladite instance, et en collaboration avec le ministère délégué chargé de l'Economie numérique, des avancées considérables seront enregistrées. « La certification électronique constitue, a-t-elle ajouté, un fondement du développement de l'économie numérique. » La ministre assure que d'ici 2017-2018, « l'Algérie sera numérique ». Elle a annoncé que deux projets de loi seront prochainement présentés au Parlement. Il s'agit de la loi relative à la certification électronique et de celle inhérente aux transactions commerciales électroniques. Il est également prévu la mise en œuvre du paiement électronique, a indiqué la première responsable du secteur précisant que « la Banque d'Algérie devra donner son accord pour autoriser le transfert monétique via Internet, en commençant dans un premier temps par le paiement des factures et mandats ». Pour expliquer le retard pris, Mme Feraoun a fait observer qu'il fallait faire un choix. La priorité était d'étendre au maximum le réseau d'internet pour couvrir l'ensemble des wilayas. Selon elle, il ne faut pas se fier aux classements des organisations mondiales, estimant que « généralement, ils sont subjectifs et politiciens et ne reflètent nullement la réalité, d'autant qu'ils ne prennent pas en considération l'aspect démographique ». Toutefois, elle a souligné que l'Algérie se classe en « bonne position » par rapport au débit qui a atteint les 100%, alors que dans plusieurs pays, il ne dépasse pas les 60%. Ce qui manque en Algérie, par contre, c'est « le développement du contenu ». Elle a fait savoir que les Algériens favorisent les réseaux sociaux internationaux, citant, entre autres, facebook. « Plus de 70% de la capacité des câbles sous-marins est absorbée par les communications à travers les réseaux sociaux internationaux. Ce qui provoque la saturation. » Le développement du contenu permet, de son point de vue, non seulement « une efficience sur le plan économique », mais aussi la protection des informations personnelles des internautes. « Nous comptons sur la capacité d'innovation des jeunes Algériens pour développer des contenus algériens », a-t-elle conclu.