Dix monuments et sites de périodes différentes de l'histoire ont été classés biens culturels, selon des arrêtés du ministère de la Culture publiés au Journal officiel. Ces biens culturels représentent des lieux symboliques de l'histoire de l'Algérie au XXe siècle. Il s'agit notamment de « deux maisons ». Dans l'une a été dactylographiée et reproduite la Proclamation du 1er Novembre 1954, à Ighil Imoula (Tizi Ouzou), et dans l'autre, « villa Sésini » (El Madania, Alger) - une bâtisse néo-mauresque, était un centre de torture de l'armée française durant la guerre de libération nationale. Autre lieu historique, la « Ferme de Sidjess » à Tipasa « qui a abrité la réunion secrète, tenue le 23 octobre 1942, qui a marqué la participation de l'Algérie dans le combat contre le nazisme. Outre ces lieux classés pour leur valeur historique, les bâtisses de grande valeur architecturale, « Villa Brossette » (Alger, style néo-mauresque) et le « Théâtre régional de Skikda » (début XXe, style italien) ainsi que le « Fort de Koléa » (Tipasa), un monument témoin de la diffusion des modèles architecturaux français au XIXe siècle, sont également inscrits sur la liste. Le phare « Bordj l'Fnar » à Dellys (Boumerdès), un « des plus célèbres phares maritimes des côtes algériennes » et qui « reflète l'influence par l'art de l'architecture islamique » a aussi été classé. Le ministère de la Culture a, par ailleurs, classé la « mosquée El Atiq Beni Djellab de Touggourt » (Ouargla), fondée en 1220 de l'Hégire (XIXe siècle) ». Elle représente « le plus ancien noyau culturel de la région de Righ » et dont l'architecture mêle les influences almoravides, almohades, mérinides et zianides. Par ailleurs, les sites archéologiques « Ath R'houna » (Azzefoun, Tizi Ouzou) et « Zemmouri El Bahri » ont été classés bien culturels. Le premier site renferme de rares monuments funéraires » de la période néolithique tandis que le second contient des vestiges datant de la préhistoire ainsi que des « traces remontant aux périodes lybique, romaine et islamique. Le classement d'un bien culturel implique des mesures de protection, de préservation et de mise en valeur des sites classés ainsi que des sanctions pour toute atteinte au bien culturel, en vertu de la loi 98-04 relative à la protection du patrimoine.