uarante jours après le décès du président sahraoui Mohamed Abdelaziz, le congrès extraordinaire du Front Polisario s'est ouvert, hier, au camp des réfugiés de Dakhala, à Tindouf. Le principal objectif de ces assises est l'élection d'un nouveau SG du parti qui prendra de facto la tête de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd). La cérémonie d'ouverture à laquelle ont participé 2.433 congressistes, dont 45 représentants des territoires occupés, et 200 personnalités, s'est déroulée en présence du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, de présidents et représentants de six partis politiques dont le RND, le FLN, le FNA, le MNL...ainsi que des députés, sénateurs et membres d'associations solidaires avec la cause sahraouie. Côté international, une très forte participation a marqué le premier jour de ce congrès. Outre le représentant de l'Union africaine, des pays africains (Nigeria, Afrique du Sud, Ghana...), latino-américains (Cuba, Venezuela, Brésil...) et européens (Espagne, Suisse, Italie...) ont dépêché des représentants officiels ou issus de la société civile. C'est le cas notamment de la Mauritanie, de la Tunisie et des Etats-Unis. Soutien de l'Algérie Dans son intervention, Tayeb Zitouni a réaffirmé le soutien indéfectible de l'Algérie au peuple sahraoui pour arracher son droit à disposer de son destin. Le ministre a mis l'accent sur les grandes réalisations, politiques et juridiques, du Front Polisario auprès de l'ONU, de l'UA et d'autres organisations internationales. « Nous sommes certains que les nouveaux dirigeants sahraouis poursuivront la voie de la sagesse qui a de tout temps caractérisé le combat du peuple, basé notamment sur l'attachement à la paix. » Le SG par intérim du Front Polisario, Khatri Addouh, a accusé le Maroc de vouloir saboter les efforts de l'ONU visant à résoudre le conflit sahraoui. Le responsable sahraoui dénonce également une escalade « dangereuse » dans la politique marocaine en précisant que cela pousserait le peuple sahraoui à prendre d'autres décisions dans sa lutte pour la liberté. De son côté, le président de la commission préparatoire du congrès extraordinaire, Brahim Ghali, dont la candidature a été proposée par le conseil national du Front Polisario, a indiqué que cet évènement intervient dans une situation exceptionnelle marquée par la disparition du leader sahraoui Mohamed Abdelaziz. Ghali a particulièrement salué la solidarité et l'engagement de l'Algérie pour la cause sahraouie. Les travaux devront déboucher sur l'élection, aujourd'hui, d'un nouveau SG du Front Polisario et président de la Rasd.