Photo : Mahdi I. L'USTHB vit au rythme de la contestation des étudiants du système classique. Hier, au douzième jour de la grève, enclenchée initialement par les ingénieurs d'Etat - du système classique - les sept instituts de l'USTHB (Maths, Informatique, Biologie, Chimie, Physique, Electronique, Génie civil, Sciences de la terre, Génie mécanique) étaient fermés. Aucune conférence et aucun cours n'y ont été dispensé. Tous les étudiants de cette université se sont joints au mot d'ordre de grève lancé auparavant. De même pour les chercheurs permanents, les inscrits en magistère et les vacataires …Parmi les protestataires, se trouvaient des étudiants de l'université M'hamed-Bouguerra de la wilaya de Boumerdès. «Nous sommes là pour soutenir les protestataires et exprimer les préoccupations de tous les étudiants et les promus du système classique», ont-ils souligné précisant que l'université de Boumerdès est quasiment paralysée depuis plus de trois semaines.Hier, au niveau de l'esplanade de l'USTHB, les grévistes attendaient désespérément la décision du rectorat concernant le moment et l'endroit de la réunion devant se tenir hier entre les deux parties pour étudier les récentes décisions du ministère. C'est dire la détermination des grévistes à faire valoir les doléances soumises au rectorat et à la tutelle. «Nous campons sur notre position. Aucune promesse ne nous fera changer d'avis, sauf un engagement écrit de la part de la tutelle. Nous crions halte à la dévalorisation de nos diplômes», nous confie un délégué des grévistes affirmant compter énormément sur le discours du président de la République le 24 février à l'occasion du double anniversaire : création de l'UGTA et nationalisation des hydrocarbures. Pour l'heure, les contestataires affichent une intransigeance sans précédent et évoquent la généralisation de la protestation à toutes les universités du pays. Pour certains, c'est la seule alternative pour reconnaître et mettre au même niveau les diplômes des deux systèmes. Pour sa part, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique n'a, depuis l'annonce jeudi dernier des décisions de révision des texte, entrepris aucune démarche concrète.