Le cas du ksar de Tafilelt, considéré comme une expérience humaine très particulière, qui allie architecture, développement durable, préservation de l'environnement et cadre de vie, sera présenté à l'occasion de la 22e session de la Conférence des Parties (COP22) de Marrakech sur le changement climatique, a fait savoir le Dr Ahmed Nouh. Des experts de l'organisation internationale non gouvernementale (ONG) R20 Med (Régions of Climate Action) du pôle méditerranéen, dont le siège est à Oran et activant dans le domaine de la préservation de l'environnement et de l'économie verte, ont sélectionné les cas de Tafilelt (Ghardaïa), la gestion citoyenne du quartier AADL de Bir El-Djir (Oran) et la télégestion du réseau d'AEP de la ville d'Oran pour concourir en vue d'obtenir une récompense, a-t-il ajouté. De son côté, Abderrahmane Zidane, expert consultant auprès de R20 Med, approché par l'APS à Ghardaïa, a affirmé que le nouveau ksar de Tafilelt constitue une cité exemplaire dans le développement durable et la préservation du patrimoine architectural ancestral et de l'environnement. Un modèle de préservation du patrimoine architectural L'expérience du ksar Tafilelt est devenue un modèle, voire une référence, en matière de préservation du patrimoine architectural alliant modernité, confort de vie ainsi que bioclimatique et écologie, a soutenu M. Zidane. Ce projet, a-t-il rappelé, avait obtenu le premier prix de la Ligue arabe de l'environnement 2014 à Marrakech. Lancé en 1997, ce nouveau ksar, qui s'étend sur un site rocheux d'une superficie de 22 ha et qui compte 1.050 habitations, a été conçu pour une meilleure qualité de vie en s'appuyant sur l'interprétation consciente de l'héritage architectural ancestral et la préservation de l'environnement. Inauguré en 2006 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le ksar de Tafilelt s'inscrit dans une optique écologique et sociale, tout en s'inspirant du patrimoine ancestral que renferment les ksour traditionnels du M'zab. Ses initiateurs s'attellent à mettre en place des stratégies singulières pour la gestion des déchets ménagers, de la densification et de la préservation des espaces verts, de l'épuration naturelle et biologique des eaux usées de la cité ainsi que de l'agrémentation du quotidien des habitants en créant un parc renfermant des espèces animales et végétales des zones désertiques. Les initiateurs de ce projet sont engagés à mener à bien tous les travaux de gestion des déchets ménagers, en instaurant un système de collecte fixe, la création d'un système de traitement biologique des eaux usées par macrophyte à base de plants et d'un système d'éclairage public solaire.