«L'Algérie n'est pas la Tunisie, ni même l'Egypte. Bien au contraire, elle a besoin plus de stabilité ». C'est ce qu'a déclaré hier, à la Maison du peuple à Alger, le vice-président de l'Assemblée populaire nationale, Seddik Chihab, membre de la direction du RND. Lors d'un meeting populaire animé à la Maison du peuple à l'occasion de la célébration du 14e anniversaire de la création de ce parti, l'orateur a indiqué que « l'Algérie compte d'innombrables projets et il est du devoir des responsables locaux d'informer les citoyens sur les grandes lignes du programme quinquennal 2010-2014 et sur les réalisations concrétisées ». Parlant des aspirations au changement des peuples arabes en général, M. Chihab a indiqué que « le modèle de démocratie et de pluralisme en Algérie est un acquis depuis les évènements du 5 octobre 1988 et une source de fierté qui doit être préservée ». Et d'ajouter que « si les revendications de ceux qui appellent au changement se résument à la levée de l'état d'urgence et à l'ouverture des médias lourds à tous les partis, le président de la République y a donné satisfaction à travers les mesures prises récemment en conseil des ministres ». Evoquant les marches, les manifestations, les rassemblements non autorisés, le représentant du RND a indiqué que « ces partis d'opposition ne donnent aucune alternative politique. Ils ravitaillent leur préoccupation par la lutte contre la corruption ». Or, cette lutte « a déjà été évoquée par le président de la République et est prise en charge ». Selon M. Chihab, le RND demande « à ce qu'il y ait une opposition forte capable de tracer des voies et de corriger ». S'adressant à la foule, composée principalement des jeunes, l'orateur a indiqué que « le problème de l'Algérie réside dans la gestion des responsables. Ce sont eux qui bloquent la machine du développement ». Dans ce sens, il a notamment demandé aux militants et cadres du parti d'« être en permanence à l'écoute des préoccupations et des doléances des citoyens ». Parlant des protestations et les manifestations dans les villes et les villages, le vice-président de l'APN a indiqué que ce « sont des choses courantes chez nous depuis deux décennies », soulignant que celles-ci « ont été assumées par le gouvernement et ses institutions pendant les périodes les plus dures vécues par le pays .»