Le Conseil des ministres a inscrit à son ordre du jour, hier, plusieurs projets de loi de nature à approfondir et conforter les réformes socio-économiques engagées par notre pays. Des mesures ont été prises en matière de départ à la retraite pour éviter d'aggraver la précarité financière de la Caisse nationale des retraites dont l'équilibre dépend surtout d'une relance de l'emploi. Le pays faisant face à une situation difficile, née de la contraction des revenus pétroliers, l'Etat a entrepris de trouver des ressources de substitution en encourageant l'investissement dans divers secteurs notamment l'agriculture et le tourisme. Le développement de la petite et moyenne entreprise, et le nouveau modèle de croissance économique sont intimement liés à l'essor des activités économiques. Le Conseil des ministres a examiné également d'autres dossiers relatifs à l'organisation de la sécurité et de la police de la circulation routière. Les règles générales de prévention des risques d'incendie et des mouvements de panique furent également au menu des travaux. La prise en charge de ces préoccupations traduit le souci, à un haut niveau, d'apporter des solutions à des problèmes dont souffrent les citoyens dans la vie quotidienne. Le président Bouteflika n'a pas manqué d'évoquer d'ailleurs les efforts en matière d'éradication de l'habitat précaire. Des milliers de familles, à travers toutes les wilayas, ont quitté des logements insalubres pour être relogées dans des conditions décentes. Cela doit s'accompagner d'un meilleur et strict respect des règles de l'urbanisme, autre axe majeur des travaux du Conseil des ministres. Cette volonté de répondre aux attentes citoyennes se mesure aussi à travers un avant-projet relatif à l'état civil. Longtemps, les démarches auprès des juridictions, pour la rectification, le remplacement ou l'annulation d'actes d'état civil étaient un véritable parcours du combattant. La rectification des erreurs administratives des actes de l'état civil était du seul ressort de la Cour d'Alger. Des améliorations apportées déjà dans le cadre de la réforme de la justice ou de l'administration publique se sont déjà traduites par diverses facilités saluées par les citoyens. A celles-ci s'ajoutent ces nouvelles mesures qui permettent aux résidents en Algérie ou aux Algériens établis à l'étranger d'introduire des demande de correction auprès de toute juridiction. Celles-ci peuvent pourront être introduites par voie électronique. Le ministère de la Justice avait annoncé que les Algériens résidant à l'étranger pouvaient, à partir du 22 juin 2016, présenter des demandes de rectification au niveau des représentations diplomatiques et consulaires de la République. C'est un véritable soulagement pour les citoyens qui, ici ou ailleurs, se heurtaient au mur de la bureaucratie dont des pans entiers sont tombés ces dernières années. Le Conseil ds ministres a déterminé les postes politiques dont les titulaires doivent être de nationalité algérienne exclusive. Cette clarification est venue mettre un terme à une polémique qui n'avait pas lieu d'être après l'article de la Constitution qui établissait cette règle. Le champ est encore libre et large pour les binationaux qui veulent apporter leur contribution au développement du pays. La mesure n'a pas pour but d'exclure ces derniers mais de protéger les intérêts de la nation.