Les productions les plus en vue ont été primées, mercredi dernier, lors de la cérémonie de clôture du festival d'Oran du film arabe au Théâtre de verdure Hasni-Chakroun. De grandes figures du septième art algérien et arabe, dont le grand comédien syrien, Ayman Zidane, étaient présents. Comme il fallait quelque peu s'y attendre, du moins, du côté des critiques présents à cet évènement, c'est le film « Nawara » de la talentueuse réalisatrice égyptienne, Hala Khalil, qui a décroché le Wihr d'or dans la catégorie des longs-métrages. Grande fresque sociopolitique, mettant en scène une Egypte fragilisée après la chute de l'ancien président Hosni Moubarak, ce long-métrage écrit par la cinéaste himself, raconte la vie rocambolesque d'une jeune domestique, Nawara. Issue d'un quartier pauvre et travaillant dans la résidence huppée d'un gros bonnet du système Moubarak, elle illustre, à elle seule, toutes les contradictions qui ont précipité le pays du Nil dans l'abîme. « Gagner le Whir d'or dans un festival de cette taille va tirer l'industrie cinématographique arabe vers le haut », a estimé Hala Khalil. « Le Festival d'Oran est devenu l'un des plus prestigieux dans le monde arabe », a-t-elle affirmé en dédiant le Wihr d'or à la mémoire du réalisateur égyptien défunt Mohammad Khan, décédé mardi dernier. Prix Dans la même catégorie, le réalisateur algérien, dont le film « Le puits » était fortement pressenti pour ravir le titre suprême, s'est vu décerner le prix du meilleur réalisateur. Loin d'être une maigre récompense, cette consécration témoigne, bon gré, mal gré, de l'ingéniosité des nouveaux cinéastes algériens, mais aussi et surtout de la qualité de ce réalisateur qui écume les grands festivals internationaux. Les prix de la meilleure interprétation féminine est revenu, logiquement, à l'inénarrable comédienne égyptienne Mouna Chalabi, au talent mille fois prouvé, notamment dans « Nawara ». De son côté, la star du film libanais« Kathir Kabir », Alain Saâda, a décroché le titre de la meilleure interprétation masculine. Le prix du meilleur scénario a été attribué à Joud Saïd de Syrie pour le film « Fintidhar el kharif ». Le prix du jury est, quant à lui, revenu au long-métrage marocain « Massafat mil bi hidaii » de Saïd Khellaf. Par ailleurs, le réalisateur irakien Raad Mechtet s'est vu, lui, decerné le prix spécial pour son film « Samt erraii ». Dans la partie des courts-métrages, l'honneur est revenu, une nouvelle fois, à l'Egypte. Un choix qui a toutefois suscité quelques réserves parmi les critiques en raison de la proximité esthétique et thématique entre les nombreuses productions proposées. Quant au prix du jury, le grand prix est revenu au film « Har jaf saifan » de Charif El Bandari et le prix du jury au film algérien « Kindil el bahr » de Damine Ounouri. Dans la catégorie documentaires, le grand prix a été ravi par le film « Fi rassi rond-point » du réalisateur algérien Hassan Ferhani. Le prix du jury dans cette catégorie a été attribué au film « Abaden lam nakoun atfal » du réalisateur égyptien Mohammad Souleymane.