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9e festival international d'oran du film arabe: Nawara pour raconter la désillusion des égyptiens
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

C'est au cinéma le Maghreb, là où sont projetés les longs métrages en compétition pour le «Wihr d'or», que le film Nawara de l'égyptienne Halla Khalil a été projeté avant-hier dans le cadre du 9e FIOFA.
Au troisième jour du festival, les projections défilent et l'originalité file… Les films sélectionnés pour cette 9e édition du Festival International d'Oran du Film Arabe (FIOFA) ont unanimement la violence comme toile de fond. Certes, s'inspirant des événements des plus sanglants qui bouleversent le monde, les réalisateurs des films en compétition n'ont toutefois pas beaucoup innové dans le traitement de leurs productions cinématographiques. On citera à ce titre Le silence du berger de l'irakien Raad Mchatet qui parle d'autoritarisme, de peur et du silence qui règne dans une société irakienne, traditionnellement jonchée d'interdits politiques. La route d'Istanbul du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb qui raconte le désarroi et la solitude des parents de djihadistes, Al Médina du Palestinien Omar Shargawi qui raconte le déprimant retour aux sources de Youcef qui, après les drames qui ont secoué son pays, croyait retrouver la quiétude... Même chose pour les films documentaires et les courts métrages, à l'exemple de Kindil El Bahr de l'Algérien Damien Ounouri et Cart du saoudien Mohamed Selmane qui parlent de violence sous toutes ses formes… Idem pour Nawara, long métrage de 122 minutes réalisé et écrit en 2016 par la réalisatrice égyptienne Halla Khalil. Cette dernière en est à son troisième long métrage après Ahla Al Awqat en 2004 et Kass ou lasiq en 2006 pour lequel elle a obtenu le prix du festival international du cinéma en Egypte.
Déchéance des sociétés arabes
Pour raconter toute l'injustice et la supercherie du pouvoir égyptien, le désarroi de ce peuple qui, à l'instar des autres peuples arabes, a subi tous les malheurs du monde suite à des révolutions manipulées censées améliorer leur vie, Halla Khalil a projeté ce scénario à travers le quotidien de Nawara (Mouna Chalabi). Cette jeune femme peine chaque jour à trouver de l'eau propre dans le bidonville où elle vit avec sa grand-mère. La scène est accablante lorsque la vieille dame dit à sa petite-fille : «J'ai peur de mourir et que tu ne trouves pas d'eau pour me laver». Avec son optimisme et le plus beau sourire du monde, Nawara lui répond : «Ne t'inquiète pas, car je te laverai avec de l'eau de rose». La réalisatrice montre la misère et la pauvreté dans laquelle vit une tranche de la société égyptienne, alors qu'une autre, plus aisée mais corrompue, profite d'une vie confortable. Deux univers que tout oppose s'affrontent. Elle centre son film sur le quotidien miséreux de Nawara. Car pour survivre, cette jeune femme dynamique et optimiste travaille comme domestique dans la somptueuse villa d'Ossama Bey, ancien haut responsable de l'état devenu député, alors protégé par le gouvernement de Hosni Mubarak. Voyant la révolution monter dans la rue, l'arrestation des anciens membres du gouvernement, ce dernier et sa famille décident de préserver leur liberté et leur sécurité en quittant le pays pour l'Angleterre. La fuite étant la seule issue pour eux !
Injustice et manipulation
De la démagogie des médias à la manipulation du pouvoir pour faire temporiser la révolte du peuple, la réalisatrice repose son film sur les mensonges que profère continuellement le pouvoir au peuple. Elle montre aussi les communautés ethniques qui cohabitent en Egypte à travers le fiancé de Nawara, Ali (Gorbati), un noir dont le père mourant est «jeté» dans un hôpital par manque d'espace. L'état déplorable de ces établissements de santé irrite le spectateur et le met face à la réalité violente du monde. La pauvreté qui dévore Ali ne lui permet pas de payer une opération à son père atteint d'un cancer de la prostate et encore moins de se marier dignement avec sa bien-aimée. Au vu de ces circonstances, Nawara demande 10 000 livres égyptien à son employeur pour payer l'opération de son beau-père. La maîtresse de maison lui donne alors le double de cette somme, énorme pour Nawara, en lui disant : «c'est ton cadeau de mariage». Les scènes qui suivent dans le film n'existent pas, les échanges intimes entre le couple qui célèbre son nouveau départ. Reste un élément important du film, Boutch, le chien de la famille Bey dont avait terriblement peur Nouara. En affrontant sa peur du chien, Nawara gagne un peu de confiance en elle. Des images qui démontrent comment le peuple égyptien a pu se soulever contre un régime dictatorial imposé durant des décennies par Hosni Mubarak. Malheureusement, à la fin du film, Nawara se voit arrêtée par les services de police venant réquisitionner la demeure des Bey, car croyant qu'elle a volé les 10 000 livres que lui a donné son employeur ! Une fin injuste à l'image des révolutions qui condamnent les gentils et laissent filer les méchants !


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