Photo : Slimene S.A. La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) s'est scindée hier à l'issue d'une réunion qui a pris presque toute la journée à la Maison des syndicats à Dar El Beïda. Ladite Coordination s'est donc fractionnée en deux parties. La première est composée à côté du Me Ali Yahia Abdenour, de représentants du RCD, de certaines associations d'Alger qui lui sont proches. La seconde, quant à elle, de syndicats autonomes (le CLA, le Snapap, le Satef) et de mouvements de la société civile. Pour afficher leur désaccords et dans une anarchie totale, les représentants des deux parties ont tenu deux points de presse séparés. La première aile, comme le précise Me Ali Yahia qui s'est exprimé en son nom personnel et non au nom de la Ligue de défense des droits de l'homme (LADDH) qui n'adhère pas au principe de la manifestation, compte organiser une marche samedi prochain, soit le 26 du mois en cours. L'itinéraire de la manifestation est fixé à partir de la place des Martyrs à la place du 1er Mai. L'orateur a précisé que «des tentatives d'organiser des marches à Alger seront répétées tous les samedis». La LADDH a été représentée à cette réunion par Moumene Khelil et Aissa Rahmoune. Fodil Boumala, journaliste et militant des droits de l'homme, l'un des fondateurs de la CNCD, a également affirmé sa participation à la marche pacifique. La deuxième partie a demandé aux partis politiques, par le biais de Rachid Malaoui (Snapap) de se retirer de la CNCD et de laisser les organisations de la société civile travailler avec la population. « Nous demandons aux partis politiques de soutenir la société civile et non pas lui imposer des actions dont elle n'est pas convaincue». Pour ce qui est de leurs futures actions, M. Malaoui a indiqué que «ces associations vont former, à leur tour, une coordination, sans couleur politique partisane pour mener seule son combat pour le changement et la démocratie». Cette division affaiblira encore davantage la Coordination qui a déjà du mal à mobiliser les foules.