S'il y a bien une matrice à la vie sur Terre, c'est bien celle de l'eau que l'on retrouve dans toutes les croyances et toutes les cultures. L'eau coule dans nos veines, elle est vitale et constitue 70 à 80% de notre corps et, de ce fait, est considérée comme le bien le plus précieux sur Terre. Une vérité que personne n'ignore mais qui n'est ressentie comme telle que chez ceux qui ont soif et qui traquent chaque goutte de ce sang, de cet or translucide. Son existence et son abondance sous certaines contrées ont donné naissance à des civilisations qui, aujourd'hui encore, font l'admiration des hommes, mais sa rareté sous d'autres tropiques a généré pauvreté et misère. Puisée et conservée, l'eau est adulée comme une bien-aimée, adorée comme une déesse. Elevée au rang de divinité parce qu'elle est source de vie, l'eau est comme l'oxygène sans lequel il n'y aurait pas de vie. Notre planète n'aurait été qu'un immense caillou tournoyant autour du Soleil, comme nous l'expliquent les scientifiques. La Terre, ce miracle de la Création, regorge de toutes les merveilles, toutes au service des êtres vivants. Et comme les miracles ne se reproduisent plus, sa sauvegarde constitue une question de vie ou de mort de notre monde. Alors ? Les coups portés à notre climat sont multiples, variés et surtout dangereux au point qu'ils suscitent maintenant l'inquiétude, voire la colère de l'humanité. Des conférences et des sommets de chefs d'Etat sont consacrés aux phénomènes de réchauffement et de bouleversements météorologiques pour tenter, dans d'ultimes démarches, d'endiguer les effets dévastateurs de la civilisation industrielle sur les processus naturels. Dans la quête du progrès et la course au bien-être, on a dû sacrifier l'environnement qui certes, en ces temps-là, n'était pas perçu avec la même acuité, et l'idée que la nature pouvait tout recycler était bien établie dans les sphères dirigeantes et même dans les milieux scientifiques. Heureusement que les dégâts ne sont pas tous irréversibles. Avec la mise en application des mesures arrêtées lors des sommets et conférences internationaux, les effets du réchauffement par exemple seraient largement atténués et laisseraient les îles et les peuples du Pacifique en paix dans leurs pays. Dans cette perspective, l'effet de serre serait moins grave et la pollution, à défaut de disparaître, serait contenue dans des limites tolérables. Alors, l'air serait respirable. Le rapport entre l'eau et le climat a donné la vie, la conjonction des facteurs destructeurs peut conduire notre civilisation à sa perte...