Le réchauffement climatique, les dangers environnementaux ainsi que le sommet de Copenhague étaient, hier, au cœur d'une conférence-débat au Forum du journal d'El Chaâb à Alger. En l'absence de voix officielles, de scientifiques et d'experts en climatologie et environnement, M. Bonatero, sismologue, et Ben Abdelaziz, professeur en sciences politiques, ont exposé leurs visions et leurs hypothèses sur le réchauffement climatique. “Après 12 jours de rencontres, le bilan du sommet de Copenhague sur le climat est peu reluisant : un accord non contraignant qui n'a pas été signé par tous les pays”, a fait remarquer Mme Maya Sehli, professeur en droit international. Elle explique que le principal échec de Copenhague est l'accord obtenu par les Etats-Unis et la Chine lors de discussions parallèles. Un document non contraignant et bien en dessous de la volonté affichée lors de ce sommet”. “Son contenu est loin d'être à la hauteur des attentes que la conférence avait soulevées. S'il affirme la nécessité de limiter le réchauffement planétaire à 2°C par rapport à l'ère préindustrielle, le texte ne comporte aucun engagement ni contraintes, encore moins d'ambition”, indique-t-elle, tout en ajoutant que ce sommet n'a fait que préparer celui prévu au Mexique en 2010. De l'avis de M. Loth Bonatero, le problème du réchauffement climatique n'est qu'un tissu de mensonges qui sert à alarmer le monde et créer un mouvement de panique. “Le scénario catastrophique du réchauffement de la planète n'existe pas. Ce n'est qu'un discours créé de toutes pièces par les pays développés pour tenir sous leur botte le tiers-monde. Les USA ainsi que les grandes puissances mondiales qui détiennent la science et la technologie nous servent que des bribes d'informations sans explications afin de créer la panique et d'empêcher les pays émergents de se développer”, déclare Bonatero. Il ira jusqu'à dire que ce discours catastrophique, prôné par les puissances mondiales, n'est qu'une guerre idéologique voire même une guerre de religion entre le Nord et le Sud. Tout en voulant atténuer le discours “alarmiste” du réchauffement de la planète, il avance la thèse scientifique du processus naturel. “La fonte des glaciers, le réchauffement climatique… et tout ce qu'endure la planète n'est qu'un processus naturel de la terre. Tout comme la dérive des continents, l'augmentation du taux de mer est estimée à 20 centimètres (cm) par siècle, nous sommes qu'à 30 cm pour ce siècle”, conclut-il. Pour M. Mustapha Ben Abdelaziz, le problème de l'environnement est lié à la guerre de l'eau et au stress hydrique. “L'être humain doit changer ses comportements pour préserver cette richesse (l'eau) qui est à la source de toute civilisation et développement”, indique-t-il. Cependant, il souligne que nous sommes devant le dilemme : sauver la planète ou arrêter le développement ? N. R.