• Réintégration du gré à gré, concession de terre agricole au dinar symbolique et création du fonds de garantie des crédits : principales décisions. Bonne nouvelle pour les Fellah. Qu'ils exercent dans la cadre d'une propriété privée ou dans les terres relevant du domaine privé de l'Etat, les agriculteurs peuvent désormais prétendre à la création de nouvelles exploitations agricoles. Des dispositifs facilitant l'accès au foncier agricole ont été mis en place et sera appliqués très prochainement, selon le ministre de l'agriculture et du développement rural, M. Rachid Benaissa. Lors de son passage, hier, sur les ondes de la chaine III, le ministre a expliqué les nouvelles mesures décidées en conseils des ministres lesquelles visent à agrandir la masse productive, autrement dit relever le défi de la sécurité alimentaire, à travers la création de nouvelle exploitation agricole. Tout en soulignant que cette mesure viendra conforter la politique du renouveau rural ainsi que la loi sur le foncier agricole adoptée, il y a six mois dont les textes d'applications ont été promulgué en janvier dernier, le ministre a précisé que la mise en valeur concernera toutes les terres agricoles qu'elles soient privées ou publiques. « Tous les agriculteurs détenteurs de terre peuvent valoriser et créer de nouvelles exploitations agricoles », a-t-il précisé. Mieux encore, ces agriculteurs seront même accompagnés dans cette action en bénéficiant de crédit bonifié à hauteur d'un million de DA par hectare mis en valeur. Si pour l'instant, les pourparlers se font qu'avec la BADR, cela ne veut pas dire que les autres banques seront exclues de ce dispositif, note-t-il. Le taux bonifié sera matérialisé concrètement sur le terrain dés que le fellah a sa concession agricole. Cela étant dit, il pourra hypothéquer son acte de concession en vue de contracter un crédit bonifié. Il s'agit pour le ministre non seulement à l'élargissement de l'aide publique au privé, mais d'un « grand appel notamment pour les agriculteurs des hauts plateaux et de sud à valoriser plus de terres agricoles ». Un accompagnement financier qui constituera certainement une aubaine pour les fellahs. « Le dispositif est, selon le ministre, prêt et sera lancé très prochainement ». Autre mesure importante à noter c'est la décision de création d'un Fonds de garanti de crédit bancaire destiné à l'agriculture et les activités rurales. D'après le ministre, les actions pour sa mise en œuvre dans les jours à venir sont d'ores et déjà engagées, indiquant que ce fonds sera alimenté à partir de ressources disponible au sein du fonds régulateur du secteur. «Nous avons avancé un seuil de 10 à 20 milliards de dinars pour son alimentation ». Sur l'accès au foncier agricole, l'invité de la radio a précisé que le mode de concession restera de mise en ce qui concerne les terres relevant du domaine privé de l'Etat. Pour ce qui est des terres privées, le principe du gré à gré est accordé. Et d'ajouter « les terre du domaine privé de l'Etat seront donné exclusivement selon le mode de la concession. En cas de dérive nous retirons la concession car il y a des cahiers de charge à respecter ». Sur la lancée des bonnes nouvelles, le ministre a fait savoir que la concession des terres de l'Etat s'effectuera au dinar symbolique pour une durée de 10 années. Il s'explique que «l'agriculteur sera, dans ce cas, exonéré de paiement de redevance durant dix année, le temps nécessaire pour la mise en valeur de la terre, la création d'une nouvelle exploitation et la fiabilité de sa production ». La priorité sera donnée aux jeunes diplômés mais sans exclure les professionnels du secteur, rassure le ministre. Tout en soulignant, par ailleurs, sa disponibilité à accompagner les transformateurs, M. Benaissa a souligné l'ambition de créer 110 000 emplois dont 50 000 dans le cadre du DAIP ainsi que 40 000 nouvelles créations et surtout développer les services dont a besoin le secteur. Sur un autre sujet, le ministre appelé à s'exprimer quant à la levée de l'état d'urgence, M. Benaissa a indiqué « je pense que le Conseil des Ministres d'hier fera date. La levée de l'état d'urgence, pour moi, représente l'expression du succès de la Réconciliation nationale. C'est une Algérie qui met en urgence les dispositifs de dynamisation de l'économie nationale, de création d'emploi. »