Le Comité pour la défense du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui (Codapso) appelle à l'ouverture d'une enquête internationale «indépendante et neutre sur les violations flagrantes» des droits de l'homme commises par l'Etat marocain dans les villes occupées d'El Ayoun et Al Marsa au Sahara occidental. Le Codapso appelle, également, à la réparation des préjudices causés par l'armée, la gendarmerie, les services de sécurité et des civils marocains durant le démantèlement du camp de Gdeim Izik, ayant entraîné la perte de «nombreuses vies humaines» et de biens matériels. Le comité exige, d'autre part, la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et que la lumière soit faite sur «les disparitions forcées, les détentions arbitraires, ainsi que les tortures et traitements dégradants et inhumains» subis par les Sahraouis. L'instance revient dans un rapport sur les circonstances du démantèlement du camp de Gdeim Izik (camp de la liberté) par les forces marocaines en novembre dernier. Elle affirme que les forces marocaines ont mené une «violente attaque» contre le camp de Gdeim Izik «utilisant balles de caoutchouc et balles réelles, canons à eau, gaz lacrymogènes, matraques et pierres pour agresser femmes, enfants et personnes âgées». Le comité énumère, par ailleurs, les «pires formes de tortures» auxquelles ont été soumis les militants des droits de l'homme sahraouis, dans les prisons après leur enlèvement par les forces marocaines et leur détention arbitraire. Cela intervient alors que vingt militants sahraouis des droits de l'homme, détenus dans la prison marocaine de Salé, ont dénoncé les conditions «déplorables» de leur détention et décidé d'entamer une grève de la faim pour satisfaire leurs revendications. «Privés de ventilation, de lumière, de soleil, nous vivons isolés du monde extérieur, au rythme de la violence, des agressions physiques et verbales, et du harcèlement, dans des conditions épouvantables et dégradantes, portant atteinte à la dignité humaine, sans compter les provocations et le harcèlement auxquels sont soumises nos familles», ont déclaré les détenus dans un appel transmis à la communauté internationale.