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L'UE interpellée sur son rôle dans l'autodétermination du peuple sahraoui à l'occasion de la visite de la délégation du Parlement européen au Sahara occidental
Voulant saisir l'opportunité de la présence de la délégation de parlementaires européens dans les territoires occupés du Sahara occidental, huit associations sahraouies de défense des droits humains ont adressé à ces derniers une lettre pour dénoncer «la persistance des violences» des droits de l'homme commises par les autorités marocaines. Les auteurs de la lettre en question sont l'Association sahraouie des victimes des violations des droits de l'homme (ASVDH), le Comité de défense du droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental (Codapso), l'Alliance de défense des prisonniers sahraouis, le Comité sahraoui de défense des droits de l'homme à Smara, le Comité de défense du Plan de règlement et des ressources naturelles au Sahara occidental, le Comité des familles de disparus sahraouis, le Comité des familles et mères des 15 jeunes enlevés et, enfin, le Comité contre la torture à Dakhla. La lettre en question est datée du 27 janvier, le jour même du déplacement des membres de la mission ad hoc du Parlement européen (PE) dans la capitale du Sahara occidental occupée, El-Ayoun. Tout en soulignant leur «immense joie» de voir enfin arriver ladite délégation, les associations signataires de la lettre notent «l'importance du rôle de l'Union européenne (UE) et de ses institutions en tant que force de stabilité et de coopération dans le monde, pouvant bannir toute forme d'injustice et étendre un climat de paix et de sécurité au-delà de ses frontières». Et c'est à ce titre que les parlementaires européens sont interpellés en vue de contribuer à trouver une solution au conflit au Sahara occidental et ce, écrivent les associations suscitées, «conformément à la légalité internationale et aux multiples résolutions des Nations unies qui appellent au respect du droit imprescriptible du peuple sahraoui à l'autodétermination à travers la tenue d'un référendum libre et démocratique permettant à ce peuple de choisir librement son devenir». De même qu'il est attendu de la délégation européenne qu'elle œuvre pour «l'application de la recommandation de Human Rights Watch [HRW]», appelant à l'instauration d'un mécanisme onusien pour le contrôle et le respect des droits de l'homme dans le territoire. Les auteurs de l'initiative tiennent également à rappeler à leur destinataire que le rapport de la commission du Haut commissariat des droits de l'homme (HCDR) de l'ONU demeure non publié bien que sa visite dans les territoires occupés remonte à mai 2006. Les signataires de la lettre déclarent aussi souhaiter que «l'évolution des relations économiques, sociales et politiques entre l'UE et le royaume du Maroc aboutisse à contraindre celui-ci à se résigner à la légitimité internationale, notamment après le statut avancé qu'elle lui a accordé en octobre 2008». Évoquant l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc, la lettre note que les arrangements introduits dans l'accord liant les deux parties ne peut profiter aux Sahraouis dans la mesure où il n'existe «ni mécanisme pour le mettre en œuvre ni garantie pour son application». M. C.